Qu'est-ce que la "loi du bâillon mondial" abrogée par Joe Biden dès son arrivée au pouvoir?

Elle s’en va ou elle revient, comme dirait l’autre, à chaque alternance. Supprimée par les démocrates puis rétablie par les républicains, car elle concerne l’un des sujets les plus inflammables du débat politique américain : l’avortement.
La "règle du bâillon mondial" date de 1984 et elle interdit aux associations internationales défendant les droits des femmes financées par les Etats-Unis de fournir des informations ou un accès à l’IVG.
Comme si l’Amérique exportait sa propre bataille de valeurs. Les démocrates affirment que des millions de jeunes filles dans le monde vont bénéficier de cette abrogation, notamment les latino-américaines. 2.000 d’entre elles meurent chaque année d’avortements pratiqués dans de mauvaises conditions, selon Amnesty International.
L’OMS va même plus loin, et affirme que près de la moitié des 56 millions d’IVG pratiquées dans le monde se déroulent dans de mauvaises conditions sanitaires.
Plus globalement, depuis qu’il est en fonction, Biden détricote l’action de son prédécesseur
Sa première semaine pleine à la Maison Blanche ressemble en effet à un grand coup d’effaceur. Au sujet de la pandémie d’abord. Le masque, honni par Donald Trump, est désormais obligatoire dans tous les bâtiments fédéraux. Et les dettes des étudiants et des militaires seront gelées le temps de la crise.
Sur l’environnement, Joe Biden a annoncé sa volonté de réintégrer l’accord de Paris, il a également mis fin cette semaine aux subventions accordées par son prédécesseur aux industries pétrolières et gazières.
Plus symbolique encore, la construction du fameux mur à la frontière avec le Mexique a été interrompue. Quant à l’interdiction d’entrer sur le territoire pour les ressortissants de plusieurs pays musulmans, elle a été levée.
En tout, Biden a adopté une quarantaine de décrets en dix jours, c’est du jamais vu pour un nouvel entrant à la Maison Blanche.