Ukraine: Donald Trump menace de se retirer des négociations, JD Vance se dit, lui, "optimiste"

Les États-Unis vont-ils abandoner les négociations de paix pour l'Ukraine? Donald Trump et son administration ont multiplié les délarations contradictoires vendredi. D'abord, le chef de la diplomatie américaine Macro Rubio a affirmé que les États-Unis pourraient passer à autre chose "très bientôt" si les négociations entre l'Ukraine et la Russie continuaient d'être bloquées.
"Marco a raison de le dire, nous voulons que ça s'arrête. Nous voulons régler ça rapidement", a répété Donald Trump.
Ce dernier avait promis, au moment de son élection, de régler le conflit en "24 heures", mais il fait face à la dureté en négociations de la Russie, dont il n'arrive pas à tirer des concessions. "Si, pour une raison ou une autre, une des deux parties rend les choses très difficiles, nous dirons simplement: 'Vous êtes stupides, vous êtes des imbéciles, vous êtes des gens affreux', et nous passerons notre tour" a-t-il affirmé.
Vladimir Poutine opposé à une trêve conditionnée par les États-Unis
En déplacement à Rome, le vice-président américain JD Vance s'est dit, lui, "optimiste" sur l'avancement de négociations. Des déclarations qui tranchent avec celles de Marco Rubio et Donald Trump. Américains, Européens et Ukrainiens ont convenu de se retrouver la semaine prochaine à Londres pour une nouvelle rencontre, après celle de Paris jeudi.
De son côté, le Kremlin a dit considérer comme ayant "expiré" le moratoire sur les frappes contre les sites énergétiques, annoncé en mars pour 30 jours, brouillant plus encore la direction que prend le cessez-le-feu voulu par Donald Trump, qui désire obtenir la paix entre Kiev et Moscou au plus vite.
La Maison Blanche s'était félicitée en mars d'avoir obtenu, séparément, l'accord des deux belligérants pour un arrêt des attaques sur les infrastructures énergétiques du camp adverse. Dans les faits, un certain flou persistait déjà sur ses conditions et la date réelle de son entrée en vigueur. De surcroît, l'Ukraine et la Russie s'accusaient presque quotidiennement de le violer, symbole de sa fragilité et de la difficulté à s'assurer de son respect.
Avant l'annonce de cette trêve limitée aux sites énergétiques, Donald Trump avait initialement proposé un cessez-le-feu inconditionnel et complet, dont le principe avait été accepté par Kiev sous la pression de Washington mais écarté par Vladimir Poutine.