Passage à tabac de Yuriy à Paris: ce que l'on sait de la dizaine d'agresseurs toujours en fuite
Pourquoi tant de haine? Une vague d'indignation s'est déclenchée depuis ce week-end et la diffusion de la vidéo de l'agression de Yuriy, un jeune garçon de 15 ans violemment passé à tabac le 15 janvier dernier à Paris.
Sur une vidéo de surveillance partagée sur les réseaux sociaux, on y voit une dizaine de jeunes s'acharner à coups de pied et de bâton sur l'adolescent au sol. Cependant, aucune interpellation n’a eu lieu pour l’instant et les agresseurs de Yuriy sont encore dans la nature.
Pourtant, le parquet de Paris assure mettre “tous les moyens d’investigations en œuvre pour permettre l’identification rapide des auteurs”. Une source policière expliquait dimanche que les enquêteurs exploitent notamment les images de vidéo-surveillance et la téléphonie.
Guerre de bandes?
Qui sont la dizaine d’attaquants? Et pourquoi s’en prennent-ils à ce jeune de 15 ans? Des proches rapportent que beaucoup de témoins leur ont parlé d’une sorte de guerre entre des jeunes de Beaugrenelle où se trouvait Yuriy et de Vanves une ville des Hauts-de-Seine. “C’est une des pistes”, confie une source proche du dossier, “mais il faut rester prudent, rien n’est écarté”.
Selon sa mère, Nataliya Kruchenyk, Yuriy se trouvait avec un groupe d'amis après sa sortie du collège près du centre commercial de Beaugrenelle, un quartier d'affaires du XVe arrondissement de Paris, cossu et réputé paisible, lorsqu'ils ont été "surpris par une bande de jeunes arrivée d'on ne sait où".
Le jeune garçon, victime d’un traumatisme crânien et de plusieurs fractures, est toujours hospitalisé dans un état grave. Une enquête pour tentative d’homicide volontaire continue, le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti a dimanche assuré sur Twitter qu’il “n'y aura aucune impunité pour les auteurs de l'agression de Yuriy".
Yuriy, qui a fêté son anniversaire jeudi dernier, était toujours en réanimation dimanche. Son état s’est stabilisé, mais il ne parle toujours pas. Parfois pris de panique, il s’agite comme s’il revivait l’agression.