Eurovision: ce qu'il faut savoir de Barbara Pravi, qui représente la France

Eurovision: ce qu'il faut savoir de Barbara Pravi, qui représente la France - AFP
Ce n'est pas une garantie, mais les bookmakers en font la favorite: Barbara Pravi représente samedi la France à l'Eurovision avec "Voilà", chanson sur l'affirmation de soi, entre savoir-faire à la Piaf et écho universel.
ais qui est-elle? Pour le savoir, il faut écouter "Voilà", sa chanson, qui parle d’elle. "Voilà qui je suis: cette fille aux yeux noirs et au rêve fou". Le titre est aujourd’hui favori des bookmakers, même s'ils se trompent tous les ans sur la place finalement obtenue par la chanson française.
Barbara Pravi à 28 ans. Son vrai nom est Barbara Pievic, un nom serbe et c’est son grand père, avec son accent des Balkans qui lui a conseillé de prendre un pseudonyme plus français. Ce sera donc "Pravi", parce que ça ressemble à Pievic phonétiquement et parce qu’en serbe croate, ça veut dire “vrai". Ce qui lui va bien.
Du coté de sa mère, son grand-père était iranien, mais ses deux parents sont nés en France, profs l’un et l’autre. Une famille de musiciens aussi: lorsqu’elle était petite, son père jouait du violon, son frère était au piano et elle chantait.
Si Elle a changé de nom, Barbara, en revanche, est son vrai prénom. Et Barbara, la chanteuse, c’est pour elle une admiration et une inspiration. Elle écoute aussi, Brassens, Brel, Aznavour mais surtout Edith Piaf. "La Môme" dont elle imite le look, le style et la gestuelle.
A Rotterdam, aux Pays-Bas, où se déroule donc cette finale de l'Eurovision, la France a choisi une professionnelle: Barbara Pravi est sous contrat avec une maison de disque, elle écrit pour elle et pour les autres. Elle a ainsi signé des chansons pour Florent Pagny, Yannick Noah, Chimène Badi, Loana.
D'ailleurs, c'est elle qui a aussi écrit la chanson qui a remporté l'an dernier l'Eurovision des enfants, "J'imagine" interprété par une petite Bretonne, Valentina, de ses 11 ans.
Barbara Pravi est féministe: elle s’est engagée pour la "Maison des femmes", une association féministe qui anime un espace de solidarité et d'initiative pour les droits de toutes les femmes. Elle a ainsi écrit une chanson “Ma chair”, sur l’avortement, sur son avortement à 17 ans et demi.
Dans un autre texte, "MaLamour", elle parle des violences conjugales. Elle a confié que, plus jeune, elle avait déposé une main courante contre son compagnon. Et dans "voila", le titre en compétition, elle dit: "Je veux qu’on m’aime parce que, moi, je ne sais pas aimer".
Et de l'amour, elle risque d'en recevoir: si Barbara Pravi s'impose cette année, elle pourrait effacer la sempiternelle référence à Marie Myriam, dernière gagnante française en 1977.
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