"On se savait observés": le capitaine de la Garde républicaine raconte les coulisses du "show" avec Aya Nakamura

C’était l’un des moments les plus marquants de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques. Une performance devenue virale, portée par une artiste française à la renommée mondiale: Aya Nakamura.
La scène se déroule sur le Pont des Arts, à Paris. En fond, l’Institut de France. C’est de là que surgit Aya Nakamura pour entonner un medley de ses plus grands succès. À ses côtés, l’Orchestre de la Garde républicaine, qui l’accompagne dans une version inédite de ses morceaux. Ensemble, ils livrent un tableau intitulé Égalité, au message fort et hautement symbolique.
Le Pont des Arts, décor d’un moment suspendu
Désormais, difficile de traverser le Pont des Arts sans avoir en tête les premières notes de cette prestation. Ce moment musical, simple et puissant à la fois, semble avoir imprimé une nouvelle mémoire sonore à ce lieu emblématique de la capitale.
La chanson “Formidable” de Charles Aznavour, revisitée, est devenue un hymne pour de nombreux touristes, certains allant jusqu’à en apprendre les paroles, parfois au détriment des classiques de la chanson française. Aya Nakamura a ainsi contribué, à sa manière, à une nouvelle forme de rayonnement culturel.
Un pari réussi pour les organisateurs
Capitaine au sein de la Garde républicaine, Frédéric Foulquier se souvient encore de ce moment avec émotion. "On a démarré côté Louvre, face à l’Institut de France, duquel Aya sort. Et derrière moi, il y avait 60 musiciens et 30 choristes déployés sur quatre rangs", raconte-t-il. "On a esquissé quelques pas, quelques mouvements sur les rythmes endiablés de ses tubes."
Avant de commencer le tableau, "j'étais rassuré, car nous étions parfaitement préparés. Mais j'avais beaucoup d'émotions parce qu'on se savait observés, on savait qu'il y aurait beaucoup de téléspectateurs, du monde entier. Ça a été très vite, à la vitesse de la lumière. Mais je me suis beaucoup amusé, c'est pour ça qu'on me voit sourire à l'écran".

Une configuration inhabituelle pour cette formation souvent plus habituée aux cérémonies solennelles qu’aux scènes pop. "Les organisateurs nous ont affirmé que cette rencontre allait marquer les esprits et serait un des grands moments de la cérémonie d’ouverture”. Et un an plus tard, force est de constater qu'ils avaient raison.
Une performance devenue virale
Partagée des millions de fois sur les réseaux sociaux, la vidéo de cette performance symbolise à la fois la diversité de la scène musicale française et l’ambition d’une cérémonie d’ouverture capable de briser les codes et les antagonismes. Sur le Pont des Arts, ce soir-là, tradition et modernité se sont rencontrées pour ne faire qu’un.
"On repensera tous à ce moment tout le reste de notre existence", poursuit le capitaine Frédéric Foulquier. "Évidemment, je pense que notre image a changé aux yeux du grand public. Beaucoup ont appris qu'on ne passait pas notre temps à jouer des marches funèbres."