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Les raisons de la mort de Johnny Clegg à 66 ans dévoilées

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Surnommé le "Zoulou blanc", le chanteur sud-africain a offert plusieurs tubes mondiaux dont  "Asimbonanga".

Le chanteur sud-africain Johnny Clegg, fervent opposant à l'apartheid qui a révolutionné la musique en mêlant rythmes zoulou et pop occidentale, est décédé mardi à l'âge de 66 ans.

Surnommé le "Zoulou blanc", Johnny Clegg, a puisé dans la culture zoulou son inspiration pour écrire une musique révolutionnaire où les rythmes africains endiablés cohabitaient avec guitare, clavier électrique et accordéon. Sur scène, ses concerts relevaient de la prouesse physique, avec chansons et danses zoulou effrénées.

"Il a joué un rôle majeur en Afrique du Sud en faisant découvrir différentes cultures et en rapprochant ainsi les gens", a expliqué son manager dans un communiqué. "Il nous a montré ce que cela signifiait d'embrasser d'autres cultures sans perdre son identité (...). Avec son style unique de musique, il a surmonté les barrières culturelles, comme peu l'ont fait". 

"Une bataille de 4 ans et demi"

"Johnny est décédé paisiblement aujourd'hui (mardi), entouré de sa famille à Johannesburg (...), après une bataille de quatre ans et demi contre le cancer", a annoncé son manager Roddy Quin sur la chaîne de télévision publique SABC. 

Le chanteur et danseur, qui souffrait d'un cancer du pancréas, avait récemment fait une tournée mondiale d'adieu. "Il s'est battu jusqu'au bout", a expliqué son manager. Les détails de ses obsèques seront communiqués ultérieurement. 

L'artiste, qui a vendu plus de 5 millions d'albums dans le monde, a signé de nombreux tubes dont "Scatterlings of Africa" et "Asimbonanga" ("Nous ne l'avons pas vu", en langue zoulou).

Cette chanson, dédiée à Nelson Mandela, le héros de la lutte contre l'apartheid, a été un temps interdite en Afrique du Sud par le gouvernement raciste blanc, avant de devenir un symbole de la nation arc-en-ciel une fois le régime de l'apartheid tombé en 1994.

La rédaction de RMC (avec AFP)