Affaire Delphine Jubillar: comment les enquêteurs tentent de retrouver la trace de la mère de famille

Le mystère reste toujours entier autour de la disparition de cette infirmière dans le Tarn.

C'était il y a trois semaines, dans la nuit du 15 au 16 décembre dernier à Cagnac-les-Mines dans le Tarn. Depuis, aucune nouvelle. Le mystère toujours entier autour de la disparition de Delphine Jubillar.

Alors qu'une information judiciaire pour "enlèvement et séquestration" a été ouverte par le Parquet de Toulouse, trois semaines après cette disparition aucune piste n'est plus privilégiée par les enquêteurs.

Si de nouvelles fouilles ont eu lieu au domicile du couple, lundi, elles n’ont rien donné. Ces recherches se sont concentrées à l’extérieur de la maison: les enquêteurs ont sondé les sols à la recherche du moindre élément qui pourrait les guider dans l’enquête.

Avant les fêtes, les gendarmes avaient déjà effectué une perquisition à l’intérieur du domicile, ils traquaient la moindre tâche de sang, un travail méthodique qui n’avait pas permis de récolter le moindre indice. Lacs et rivières ont été sondés par des plongeurs de la gendarmerie, des battues ont été menées dans les bois et les champs des environs, les gendarmes ont inspecté les ruines, abris ou maisons inhabitées. 

Lundi, pour travailler en toute quiétude, les accès au lotissement ont été bouclé par les gendarmes. Ce mardi, de nouvelles fouilles devraient reprendre, cette fois à l’intérieur de la villa, pour sonder les murs et les sols à l’aide d’un petit robot. 

Son mari "partie civile"

En instance de divorce, le couple vivait dans une maison aux briques encore apparentes. Depuis la disparition de l'infirmière qui travaillait de nuit dans une clinique privée d'Albi, la maison a été perquisitionnée à deux reprises, passée au Bluestar, un produit permettant de révéler des tâches de sang invisibles à l'oeil nu. Elle est désormais sous scellés.

Le mari de Delphine Jubillar et ses enfants ont quitté leur maison pour aller s'installer chez des proches où ils ont passé Noël. Comme des proches de la famille, la mari a décidé de se constituer "partie civile" cette semaine: l'objectif est de pouvoir avoir ainsi accès au dossier et être au courant des résultats des recherches qui se déroulent actuellement.

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"Partie seule à pied dans la nuit"

L'infirmière de 33 ans "serait partie seule à pied dans la nuit de mardi" 15 décembre et "c'est au petit matin que le mari se serait aperçu que sa femme n'était plus au domicile et a signalé la disparition", avait dit la semaine dernière le procureur d'Albi Alain Berthoumieu, avant que le parquet de Toulouse ne se saisisse du dossier étant donnée "la complexité de l'affaire", selon les termes du procureur de Toulouse Dominique Alzeari. 

Selon des proches, la jeune infirmière aurait quitté sa maison avec ses deux chiens. Les animaux seraient revenus seuls au domicile mercredi vers 4h du matin.

Cela fait donc 22 jours maintenant que cette infirmière âgée de 33 ans et mère de deux enfants n’a pas donné signe de vie: 22 jours sans le moindre indice et le mystère s’épaissit.

Jean-Wilfried Forquès