Affaire Théo: "on a une police super efficace. Il faut juste qu'on la respecte un petit peu"

De violents incidents ont éclaté samedi à Bobigny en marge d'un rassemblement de quelque 2.000 personnes réclamant "justice pour Théo", victime d'un viol présumé lors d'une interpellation. Des violences qui alimentent le débat et qui "peuvent empirer" estime, ce lundi, Stéphane, auditeur de RMC.

Ce lundi, dans le Bureau de Vote sur RMC, la question posée aux auditeurs était la suivante: craignez-vous la multiplication des violences dans les banlieues? Une question posée alors que de violents incidents ont éclaté ce samedi à Bobigny (Seine-Saint-Denis) en marge d'une manifestation de soutien à Théo, victime d'un viol présumé lors d'une interpellation. Stéphane, auditeur habitant Vénissieux (Rhône), estime que ces violences "peuvent empirer parce qu'on a à faire à des jeunes qui n'ont besoin que d'une excuse pour pouvoir se confronter aux forces de police, parce qu'il y a un sentiment d'impunité, parce que les gars sont archi multirécidivistes et qu'ils continuent à sortir et narguer la police".

"En réalité, je pense qu'on a une police super efficace, analyse-t-il encore. Il faut juste qu'on la respecte un petit peu, qu'on respecte son travail et que les gens qui commettent des délits, des crimes, des infractions soient punis, mais vraiment et sévèrement punis. Aujourd'hui, être policier, c'est vraiment le dernier métier que j'aimerais faire." "Les policiers ont très clairement l'idée que leur autorité est de plus en plus défiée. Les jeunes, de leur côté, ont en en tête qu'ils ne sont pas respectés par la police. On est donc dans un dialogue très difficile, qui n'existe pas", lui répond Jacques de Maillard, professeur de sciences politiques à l'université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines.

"C'est tout de même assez incroyable. Pour être respecté, il faut avant tout être respectable, considère Stéphane. C'est le monde à l'envers. Le policier a un uniforme. Il est là pour nous protéger et est payé pour ça mais ne peut pas faire son boulot. Ils tombent dans des embuscades. On leur jette des boules de pétanque et on continue de parler de grandes idées. Mais non il faut juste les punir, les mettre en prison".

M.R avec Raphaëlle Duchemin