Attentat raté de Notre-Dame: les deux femmes n’avaient pas de cible précise
Révélations sur le déroulé de l’attentat raté devant Notre-Dame-de-Paris. Une voiture remplie de bonbonnes de gaz avait été retrouvée le 3 septembre dernier. Pour la première fois, ce sont deux femmes qui avaient préparé l’attaque.
Elles voulaient mourir dans l'explosion de la voiture piégée. Elles avaient donc bien un mode opératoire, mais elles n'avaient pas de cible précise.
Dans la nuit du 3 au 4 septembre, les deux femmes ont erré pendant 20 minutes dans Paris avant de choisir de se garer près de Notre-Dame à 3h30. Là, les deux jeunes femmes tentent de mettre le feu à la couverture qui recouvre les bonbonnes de gaz. Elles jettent une cigarette dessus, mais le feu ne prend pas: la couverture est imbibée de gazole et le gazole ne s'enflamme pas, contrairement à l'essence. Les deux femmes prennent la fuite.Selon nos informations, vers 11h du matin, le dimanche, elles reviennent près de Notre-Dame, à quelques mètres des policiers qui viennent de découvrir la voiture piégée.
Interpellées quelques jours plus tard
Les deux femmes ont été interpellées quelques jours plus tard. La plus âgée était en fuite avec ses enfants, la plus jeune comptait, elle, repasser à l'action.
Les deux femmes ont été mises en relation par un homme radicalisé qu’Inès Madani a rencontré à plusieurs reprises. Derrière cet attentat raté, plane aussi l’ombre de Rachid Kassim, un jihadiste français installé en Irak. Sur sa chaîne Telegram cet été, il conseillait de commettre des attaques avec des voitures remplies de bonbonnes de gaz. Selon les informations de RMC, les deux femmes lui auraient envoyé une vidéo dans laquelle elle prête allégeance à l’Etat islamique juste avant de se rendre à Paris.
Les deux ont été depuis mis en examen pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste criminelle et tentative d’assassinats en bande organisée.