Audience ce lundi pour une figure du mouvement antifasciste en détention provisoire

Antonin Bernanos est en détention provisoire depuis le 18 avril suspecté d'avoir participé à une rixe entre "antifas" et membres de l'ultra-droite le 15 avril. Il nie les faits et se défend ce lundi devant la Cour d'appel de Paris pendant que ses soutiens dénoncent un "acharnement judiciaire".

Antonin Bernanos, figure du mouvement antifasciste, défendra sa remise en liberté devant la chambre de l'instruction de Paris ce lundi à 13 heures. Devra-t-il attendre son procès en prison? Non, avait répondu la justice il y a 10 jours. Le juge des libertés et de la détention avait autorisé sa remise en liberté d'ici au 18 août. Une liberté sous contrôle judiciaire, avec bracelet électronique.

Mais le parquet de Paris avait fait appel de cette décision. C'est donc la chambre de l'instruction qui doit décider si ce militant antifasciste de 25 ans restera, ou non, en prison.

Pour ses soutiens c'est un "acharnement judiciaire visant à faire un exemple"

Le militant d'extrême gauche est "connu" car il avait été condamné en 2017 à cinq ans de prison, dont deux ans avec sursis, pour avoir participé à l’attaque d’une voiture de police sur le quai de Valmy à Paris en mai 2016. Il avait purgé la fin de sa peine en liberté conditionnelle le 10 avril, 5 jours avant la rixe pour laquelle il est placé en détention provisoire.

Suspecté d'avoir participé à une bagarre entre antifascistes et membres de l'ultra-droite le 15 avril dernier, le jeune homme de 25 ans, qui nie les faits, est en détention provisoire depuis le 18 avril.

Dans cette affaire de rixe entre membres d'extrême-gauche et de l'ultra-droite, 4 autres personnes sont mises en examen. Antonin Bernanos est le seul a être en détention provisoire.

Pour ses soutiens c'est un "acharnement judiciaire visant a faire un exemple", destiné à "l'empêché de militer". Nombre de ses soutiens ont appelé à être présents aujourd'hui à l'audience à la Cour d'appel de Paris.

Gwladys Laffite (avec J.A.)