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Police-Justice

Colère des policiers : la direction de la police nationale va refuser certains arrêts maladie

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Alors que plusieurs policiers se sont mis en arrêt maladie pour protester contre la détention provisoire de leur collègue accusé d'avoir blessé grièvement Hédi, début juillet à Marseille, la direction de la police nationale prévient que certains arrêts seront refusés et des sanctions financières possibles.

Après une période de clémence, la direction de la police nationale prévient : certains arrêts de travail pour maladie seront refusés. Depuis une dizaine de jours, des centaines de fonctionnaires de police avaient décidé de se mettre en arrêt maladie, pour protester contre la détention provisoire de leur collègue de la BAC de Marseille qui a très grièvement blessé à la tête le jeune Hedi, en marge des violences urbaines début juillet.

Un nombre d'arrêts en baisse

Mais dans une note interne, le directeur général de la police nationale et le préfet de police de Paris, appellent désormais à refuser certains arrêts "qui nuit gravement au fonctionnement normal des services" et qui "porte atteinte de manière indirecte à la continuité du service public de sécurité".

Depuis le début de la semaine le nombre de policiers en arrêt maladie était en baisse, mais sans doute pas suffisamment pour la direction de la police nationale, qui avec cette note interne espère voir un retour à la normal dans ses services au plus vite.

Une menace de sanctions

Le patron de la police explique donc que face au grand nombre d'arrêt déposés, sans doute près de 5.000 au plus fort, les contrôles des arrêts n'ont pas pu être réalisés et que ces arrêts de travail ont probablement été utilisés en lieu et place du droit de grève, que les policiers n'ont pas.

Désormais l'administration, s'autorise donc à les refuser et menace même ses agents de sanction financières. Une source policière assure néanmoins qu'il sera fait preuve de discernement. Il n'est pas question d'empêcher un arrêt à un fonctionnaire réellement malade. Par ailleurs, les policiers dont l'arrêt serait rejeté auront huit jours pour prouver "la réalité du motif médical ayant justifié leur absence".

Cyprien Pézeril