"Deepfakes" à caractère porno visant 12 collégiennes: pourquoi l'enquête s'annonce compliquée

Près de Coutances dans la Manche, une enquête a été ouverte mardi dernier après que des collégiennes aient été victimes de "deepfakes" à caractère pornographique. Les “deepfakes” sont des montages vidéos réalisés grâce à l'intelligence artificielle.
Parmi la dizaine de jeunes filles visées, la plupart sont scolarisées au collège catholique Immaculée Conception de Saint-Hilaire-du-Harcouët. C'est sur les réseaux sociaux qu'elles ont découvert leurs visages, incrustés sur des corps dénudés.
Des vidéos pornographiques truquées visant au total 12 jeunes filles. Toutes ont porté plainte, mais le mal est fait dénonce Marie-Bernard Boudant, le directeur de l'établissement.
“Il nous faut vraiment protéger les enfants, protéger les jeunes pour ne pas ajouter de honte ou de sentiment de culpabilité à des victimes qui n'y sont pour rien, qui peuvent voir leur image dégradée alors qu’ils n’ont rien demandé”, appuie-t-il.
Une piste difficile à remonter
Si une enquête est désormais ouverte pour identifier les auteurs de ces montages dénigrants, les recherches risquent d'être longues car les outils de trucages vidéos sont aujourd'hui accessibles à tous, prévient le lieutenant-colonel Philippe Traon, adjoint au commandant des gendarmes de la Manche.
“C’est informatique donc ça peut partir de n’importe où. De l’autre bout de la France, de l’étranger, de n’importe où quoi”, indique-t-il.
Selon le gendarme, il aujourd'hui qu'une seule solution pour éviter d'être ciblé par des deepfakes, ne jamais poster son visage sur les réseaux sociaux.