Dix nouvelles femmes accusent Gérard Miller d'agressions sexuelles ou de comportements déplacés

Gérard Miller est de nouveau visé par des accusations d'agressions sexuelles. Mercredi 31 janvier, le magazine Elle recueillait le témoignage de trois femmes accusant le célèbre psychanalyste engagé auprès de LFI d'agressions sexuelles et d'un viol. Mediapart a publié ce mercredi dix nouveaux témoignages, dont celui de trois mineures, le mettant en cause pour des agressions sexuelles et comportements déplacés. Gérard Miller conteste les accusations qui sont faites à son encontre.
Un signalement émis à la justice mais la plainte n'a pas encore été reçue
Selon Mediapart, un signalement a été émis à la justice par l'une des femmes ayant témoigné au media en ligne, dans le but de porter plainte. Une information confirmée par Le Parisien auprès du parquet de Paris, qui précise que la plainte n'a "pas encore été reçue".
Dans la longue enquête publiée par Mediapart, les témoignages des dix femmes révèlent, dans des faits qui se seraient déroulés entre 1995 et 2016, un schéma similaire. A savoir des jeunes femmes, âgées de 16 à 21 ans, le plus souvant assistant aux émissions auxquelles participe Gérard Miller, comme "On a tout essayé", de Laurent Ruquier. Le psychanalyste aurait ensuite abordé ces jeunes femmes dans le public et les aurait invitées à son domicile parisien.
Plusieurs récits d'agressions sexuelles
Cinq récits publiés par Mediapart rapportent des faits pouvant s'apparenter à des agressions sexuelles. Victorine (le prénom à été modifié) rapporte en effet que Gérard Miller l'aurait "caressée par dessus ses vêtements", puis qu'il aurait soulevé son pull et "caressé ses seins" avant de "caresser près de ses zones intimes et fesses".
Magali (le prénom a été modifié), qui a dormi chez Gérard Miller, raconte qu'il l'aurait embrassée de force alors qu'ils étaient au lit, avant de mettre "sa main dans sa culotte" et delui "caresser le sexe et les seins".
Des questions insistantes autour de la virginité et de la sexualité
D'autres témoignages rapportent une invitation toujours au domicile du psychanalyste, sous prétexte de parler et d'échanger intellectuellement ou des sujets d'ordre professionnel. Plusieurs femmes ont préféré quitter le domicile, sentant un "traquenard" du fait de l'attitude ambigue de Gérard Miller, les questionnant notamment sur leur virginité ou leur sexualité.
Gérard Miller, dans sa réponse à l'enquête de Mediapart, affirme ne pas « mettre en doute un instant l’émotion, la colère et la souffrance » de ces femmes, mais assure n’avoir « jamais contraint personne » et s’être toujours assuré de recueillir leur consentement.
Accusé d'un viol dans un témoignage publié dans Elle
Dans le magazine Elle, une autre femme dénonce un viol lors d'une séance en 2004, lorsqu'elle était âgée de 19 ans, après avoir assisté à une émission à laquelle participait Gérard Miller. Les faits se sont déroulés selon à son domicile, après un jeu basé sur l'hypnose. "Je ne peux plus bouger. Je suis une poupée qu'on déshabille et à qui l'on peut faire ce que l'on veut", a-t-elle témoigné.