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Explosion du nombre de faux billets en Europe: d'où viennent ces fausses coupures?

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Selon la Banque centrale européenne, le nombre de faux billets en circulation en Europe est en forte hausse. 467.000 fausses coupures, en majorité des billets de 20 et 50 euros, ont été retirées de la circulation l'an dernier.

Les faux billets en euros se multiplient. L’an dernier, les saisies de fausses coupures ont bondi de 24% en Europe, d’après la Banque centrale européenne (BCE). La France regroupe à elle seule un tiers des faux billets interceptés en Europe.

Au total, 467.000 fausses coupures, en majorité des billets de 20 et 50 euros, ont été retirées de la circulation l'an dernier.

Mais d’où proviennent ces faux billets? Il y a d’abord les experts italiens, des faussaires napolitains qui améliorent sans cesse la qualité de leurs faux billets. Et désormais, il y a également la Chine qui produit 40% des fausses coupures saisies. Elles sont notamment vendues sur les réseaux sociaux, explique la commissaire Yannette Bois, cheffe de l’office central pour la répression du faux monnayage.

“Les vendeurs vous proposent de la fausse monnaie qui semble plus vraie que vraie et pour cause, on s’aperçoit, nous enquêteurs à la vue des images, que ce sont de vrais billets qui vous sont présentés. Or, lorsque le client reçoit son colis, soit il s’agit de monnaie de très mauvaise qualité, soit tout simplement le client ne reçoit jamais rien. En achetant de la fausse monnaie à ces groupes criminels organisés, vous financez directement d’autres trafics, comme le trafic de stupéfiants ou le trafic d’armes et le grand banditisme”, pointe-t-elle.

Une vérification facile?

Pour détecter un faux billet, il y a une vérification assez simple, selon Tanguy Olier, chef du service stratégie renseignement.

“Si vous regardez le chiffre en bas à gauche du billet, quand vous le bougez de haut en bas, il doit y avoir un effet de lumière horizontal qui monte et qui descend. Sur ce faux billet, il n’y a pas du tout cet effet qui est reproduit”, assure-t-il.

Il faut donc bien vérifier, car pour les commerçants, un faux billet, c’est une perte sèche. Or, à l’occasion des JO, les enquêteurs redoutent une recrudescence de ces contrefaçons.

Guillaume Biet avec Guillaume Descours