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EXCLU RMC. Mort de 3 personnes lors d'un rallye: "Plus du tout envie de rouler", un copilote témoigne

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Un copilote présent sur le rallye, samedi, lors duquel trois personnes sont mortes percutées par une voiture de course a témoigné, lundi, sur RMC. Quentin s'est dit choqué par l'événement.

"On est tous très choqués". Deux jours après la mort de trois spectateurs lors d'un rallye à Saint-Just, dans le Puy-de-Dôme, un copilote, présent lors de l'événement, témoigne sur RMC ce lundi. "J'ai une cinquantaine de courses à mon actif, personnellement c'est la première fois que ça m'arrivait", raconte Quentin.

Percutés par une voiture qui a fait une sortie de route, trois hommes sont morts en marge de la course. Deux frères de 60 et 70 ans sont morts sur le coup. Un autre, un père de famille de 44 ans, est décédé des suites de ses blessures. La pilote et sa copilote, âgées respectivement de 22 et 51 ans, ont été hospitalisées.

Des zones interdites

À bord de sa voiture de rallye, Quentin s'apprêtait à prendre le départ de la course, lorsqu’il a appris l’accident. "On n'avait plus du tout envie de rouler bien sûr", confie-t-il. Ce copilote ne comprend pas comment cela a pu arriver. Il assure que toutes les mesures de sécurité avaient été respectées par l’organisation lors de cette édition.

"On a des commissaires de course qui vérifient qu'il n'y a pas de personnes à des endroits dits dangereux. Malheureusement, une fois que la course a démarré, le public peut se déplacer à des endroits auxquels ils n'étaient pas avant le début de la course", explique Quentin.

À l’endroit de l’accident, des rubalises rouges interdisaient pourtant l'accès du bord de route au public. L'enquête, ouverte pour homicide involontaire, doit déterminer si les victimes se trouvaient bien dans cette zone.

Pour Jean-Luc Roy, consultant RMC pour les sports mécaniques, le risque zéro n’existe malheureusement pas: "C'est une question de responsabilité personnelle. On peut essayer de limiter les risques, mais on ne peut pas les supprimer totalement. C'est absolument impossible."

L’année dernière, un commissaire de course était mort sur ce même rallye. L'enquête, diligentée par le parquet de Clermont-Ferrand, doit permettre de déterminer les circonstances du drame.

Pierre Bourgès (avec TRC)