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Meurtre de Matisse: "On aurait rêvé qu'il soit enfermé à vie", réagit son père après la condamnation du meurtrier

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Le père de Matisse, tué à 15 ans en avril 2024 de plusieurs coups de couteau, a vivement critiqué la condamnation du meurtrier de son fils. Il juge la peine insuffisante.

"On aurait rêvé qu'il soit enfermé à vie, il nous a enlevé notre fils." Le père de Matisse, tué de plusieurs coups de couteau en avril 2024, n'est pas satisfait par la condamnation du meurtrier de son fils à 8 ans de prison, avec maintien en détention.

Le tribunal pour enfants de Châteauroux a rendu sa décision, mercredi, dans le procès de la mort de Matisse, 15 ans. L'auteur des faits, aujourd'hui âgé de 16 ans, s'était rendu chez lui s'emparer d'un couteau puis était revenu asséner plusieurs coups à Matisse à la suite d'une bagarre.

Depuis plus d'un an, Christophe Marchais s'était préparé au pire. Mais la peine prononcée contre le meurtrier de son fils demeure pour lui bien en-dessous de ce qu'il avait pu imaginer: "De toute manière, je l'avais dit que je n'attendais pas grand chose de ce procès à part de la fermeté. Mais ils ne pouvaient pas être plus fermes que ce que la loi propose."

Le meurtrier déjà condamné à deux reprises

C'est désormais à la loi et la justice des mineurs d'évoluer selon le père de famille. Le coupable était déjà connu de la justice pour deux faits de violences notamment avec un couteau, qui lui valaient d'être sous contrôle judiciaire. Le père de Matisse estime qu'il aurait dû être sanctionné plus sévèrement: "Avec des jeunes comme ça, il faut taper sur la table dès le premier coup, pas les laisser en liberté quand on voit qu'ils vont partir en sucette."

"Là c'était une évidence, tout le monde l'a senti venir et personne n'a rien fait parce que la loi ne le permet pas", insiste Christophe Marchais.

L'adolescent, condamné à 8 ans de prison assortis d'un suivi socio-judiciaire de 15 ans et d'une obligation de soins, a été décrit par les experts comme psychotique. L'altération de son discernement a d'ailleurs été retenu au moments des faits. Il a désormais 10 jours pour faire appel de la décision.

Julie Brault (avec TRC)