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"J'ai été ému par cette communion": après les JO comment entretenir la relation entre policiers et les Français

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Le travail des policiers pendant les Jeux olympiques a été largement salué. 30.000 membres des forces de l'ordre ont été mobilisés pendant deux semaines. Et on retient des images de sourires et de bonne humeur. Les agents aimeraient capitaliser sur cette belle image.

De nombreuses scènes de convivialité et de bonne humeur ont été remarquées entre les forces de l'ordre et les spectateurs des JO. Pendant ces deux semaines de compétition, près de 30.000 policiers et gendarmes étaient présents chaque jour dans la capitale et autour des sites de compétition.

Et s'ils ont permis de relever les nombreux défis sécuritaires, ils n'ont surtout jamais été aussi proches de la population. Un lien sur lequel beaucoup d'entre eux aimeraient désormais capitaliser.

Le sourire aux lèvres, David Gislerhi, délégué alliance en Moselle, se remémore ses deux semaines passées dans les rues de Paris, au plus proche du public.

“On a vu des policiers danser avec des spectateurs, on a vu des policiers échanger des insignes avec de jeunes enfants. Ce seront des moments que chaque policière et chaque policier garderont en mémoire, toute leur vie”, assure-t-il.

Un avis partagé par Jean-Christophe Couvy, secrétaire national du syndicat Unité. Sur RMC, ce mercredi, il se dit ému.

“On n'était pas fâché donc on ne s’est pas réconcilié, mais on a resserré les liens. On a donné une image de la police où on est nous-même. Au quotidien, on est comme ça. Quand on va au boulot, on a aussi le sourire, on rigole, nous sommes des gens joyeux. Après, c’est un effet miroir. C’est-à-dire que quand la population se comporte bien, on se comporte bien, quand elle est bienveillante, on l’est aussi, ce qui est normal. Moi, j’ai été ému par ce rapprochement et cette communion avec les citoyens et les touristes”, assure-t-il.
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Une parenthèse enchantée, mais pas une nouveauté assure Christophe, qui a fait partie de la police de proximité dans les années 90. “L’îlotier, c’était ça. C’était un petit peu comme le curé, le garde champêtre parce que justement, il connaissait les gens”, estime-t-il.

Plus d'effectifs dans les rues, une solution qui coûte cher

Mais aujourd'hui, plusieurs ingrédients manquent à la recette de cette bonne entente selon lui. D'abord, davantage de moyens, mais surtout l'envie de recréer du lien.

“Ça existe de moins en moins. Ne serait-ce que pour aider la petite mamie à porter ses courses dans les escaliers. La solidarité commence à ce niveau, elle commence par les actes de tous les jours. On a perdu tout contact et le problème, c’est qu’il va falloir du temps”, juge-t-il.

Du temps, mais surtout plus d'effectifs dans les rues. D'après le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, pour assurer la même présence policière que pendant les Jeux, il faudrait 60.000 policiers de plus.

Uulier Brault avec Guillaume Descours