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Nice: après l'attentat, une armurerie de la ville voit sa fréquentation fortement augmenter

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Après l'attentat de la basilique Notre-Dame à Nice, le 29 octobre dernier, certains habitants n'hésitent plus à acheter de quoi se défendre eux-mêmes. Une armurerie de la ville a ainsi vu ses ventes multipliées par 4 en deux semaines.

Christophe vient d'acheter un pistolet à balles en caoutchouc, dans une armure de la ville de Nice. Bénévole dans une église de la ville, Christophe, comme les membres de sa communauté, se sent en grande insécurité: "On a peur d'une attaque surprise comme il y a eu à Notre-Dame. On a pris la décision de se protéger avec du matériel non-létal", explique-t-il au micro de RMC.

Un sentiment qui gagne de plus en plus de femmes et de commerçants niçois, selon le gérant de cette armurerie, dont les ventes ont été multipliées par 4 depuis l'attentat.

"Les armes on les oublie sur la voie publique"

Certains policiers même n'hésitent plus à s'équiper, comme ce fonctionnaire qui vient d'acheter une ceinture pour garder son arme avec lui en dehors de son service: "Je me dit qu'on ne sait jamais. Il suffit que je tombe au mauvais moment sur quelque chose et je pourrais me défendre", justifie-t-il.

Mais attention comme le rappelle Laurent Martin de Frémont, délégué départemental du syndicat Unité SGP FO Police, l'utilisation d'armes d'autodéfense par des particuliers est soumise à des règles strictes.

"Les armes, on sait qu'on peut les utiliser pour limiter une intrusion à domicile, par contre clairement, on les oublie sur la voie publique. D'ailleurs on a pas le droit de les transporter ou de les porter". Et il le rappelle, le premier réflexe en cas de danger est d'appeler le 17.

Benoit Ballet, avec Margaux Saive et Benoît Ruiz (avec G.D.)