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#Noustoutes: une marche contre les violences faites aux femmes organisée pour "mettre un coup de pression au gouvernement"

Plus de 30.000 personnes sont attendues à Paris pour dénoncer les violences faites aux femmes et mettre la pression sur le gouvernement.

À l'appel du collectif #Noustoutes et pour la seconde année consécutive, une marche d'ampleur est attendue ce samedi à Paris et dans plusieurs grandes villes de France contre les violences sexistes et sexuelles. La marche parisienne, qui doit quitter la place de l'Opéra à 14h pour rejoindre celle de la Nation, devrait rassembler plus de participants que l'année précédentes alors qu'une vingtaine d'autocars doivent converger vers la capitale contre un seul il y a un an.

La manifestation entend créer un une réelle prise de conscience de l'enjeu social de la part de l'Etat et veut d'avantages de moyens pour lutter contre les violences faites aux femmes alors qu'au moins 116 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint depuis le début de l'année.

Plus de 30.000 personnes attendues

"L’enjeu primordial c’est de mettre un gros coup de pression au gouvernement pour l’obliger de prendre des mesures d’ampleur sur cette question", explique Pauline Baron, une des organisatrices de la marche. Elle aimerait que l’Etat accorde un milliard d’euros supplémentaires "pour lutter contre les violences conjugales, sexistes et sexuelles et mettre en place des mesures qui permettent vraiment de lutter contre ces violences et d’accompagner les victimes et les enfants de victimes".

"Il y a une mobilisation de l’opinion publique notamment des jeunes sur cette question. C’est pour nous ce qui peut faire le basculement et obliger le gouvernement à se dire, 'on est obligés d’accorder quelque chose'", estime Pauline Baron.

En 2018, la manifestation avait rassemblé 15.000 personnes. Cette année, les organisateurs de la marche attendent plus de 30.000 personnes. De son côté, le gouvernement attend la fin du Grenelle des violences conjugales, organisé à son initiative, qui doit rendre ses conclusions lundi.

Romain Poisot (avec Guillaume Dussourt)