Professeur d'histoire décapité: ce que l'on sait

Vendredi vers 17h un équipage de police vient vérifier un signalement dans la commune d’Eragny dans les Yvelines. Sur place, il tombe sur un homme armé d’un couteau selon sur une source policière. Après plusieurs sommations, ils tirent et neutralise l’homme. À quelques rues de là, on retrouve un corps, décapité, celui d’un professeur d’histoire-géographie, qui enseigne dans un collège de Conflans-Sainte-Honorine, à quelques mètres du lieu du crime.
"Je travaillais au premier étage, j’ai vu deux voitures de police arriver. Ils se sont mis devant un homme ils lui ont dit: 'lâche ton arme, lâche-la'. Il y a eu un silence puis ils ont tiré. Cela va tellement vite, il y a eu quatre ou cinq coups de feu", raconte un témoin à RMC.
Tout de suite la scène est figée, une équipe de déminage arrive pour vérifier que l’assaillant ne porte pas de ceinture explosive. Le caractère terroriste de l’attaque ne fait pas de doute. Le parquet national antiterroriste est saisi. Le professeur de 47 ans était critiqué par des parents d’élèves pour avoir montré des caricatures de Mahomet en classe lors d’un cours consacré à la liberté d’expression.
Onze personnes en garde à vue
Vendredi soir quatre personnes dont un mineur, le frère de l’assaillant, ont été placées en garde à vue. Ils font tous partie de l'entourage familial de l'auteur présumé de l'attaque. Dans la nuit de vendredi à samedi, cinq autres personnes ont également été placées en garde à vue dont deux parents d’élèves du lycée où enseignait la victime. Parmi eux, le père d'une élève qui s'était plaint du professeur dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. Samedi soir, une autre personne a été placée en garde à vue et dimanche matin, on apprenait qu'une onzième personne, un ami de l'assaillant avait également été placé en garde à vue.
Emmanuel Macron s'est rapidement rendu sur place dans la soirée, accompagné par les ministres de l'Intérieur, Gérald Darmanin, et de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer. "Ils ne passeront pas", a lancé le Président de la République évoquant "un attentat islamiste terroriste.
L'auteur présumé, un Tchétchène de 18 ans
"L'obscurantisme ne passera pas. Ils ne nous diviseront pas, c’est ce qu’ils cherchent et nous devons nous tenir tous ensemble. J’appelle tous nos compatriotes à faire bloc, à être unis car nous sommes des citoyens unis par des valeurs, une histoire, un destin. L’unité est indispensable", a assuré Emmanuel Macron.
Le suspect, abattu par la police, est un jeune de 18 ans né à Moscou en 2002 et d'origine tchétchène. Inconnu des services de police, il n'était pas fiché S. Les enquêteurs cherchent à savoir s'il est l'auteur d'un message posté sur Twitter accompagné de la photo de la tête de la victime accompagné d'un message assurant s'en être pris à celui "qui a osé rabaisser Mahomet".