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Refus d'obtempérer : une légère baisse en 2024

En 2024, les refus d’obtempérer en France connaissent une légère baisse de 2 % par rapport à l’année précédente, avec un total de 24.900 incidents signalés, selon une étude publiée par le ministère de l’Intérieur. Bien que cette diminution puisse sembler encourageante, le phénomène reste un problème majeur pour les forces de l’ordre et pour la sécurité des usagers de la route. En effet, ces infractions mettent souvent en danger la vie des autres conducteurs ainsi que celle des policiers et gendarmes qui tentent d’intercepter les chauffards.
En moyenne, chaque jour en France, 20 conducteurs refusent de se soumettre à un contrôle des forces de l'ordre, soit un incident toutes les 20 minutes. Une particularité notable de ces refus est la composition démographique des auteurs. En effet, 97 % des conducteurs concernés sont des hommes, et une grande majorité (près de 75%) sont des jeunes âgés de 15 à 29 ans. Ces jeunes conducteurs représentent donc une part importante des comportements à risque sur les routes, bien que les refus d’obtempérer ne se limitent pas à cette tranche d'âge. Le phénomène semble avoir un impact plus important dans certaines zones géographiques, notamment dans les départements d’outre-mer, mais aussi dans des régions comme la Drôme, l’Eure et la Seine-Saint-Denis. Ces territoires sont particulièrement touchés par les refus d’obtempérer, bien que ces infractions soient également fréquentes en milieu urbain. En revanche, les zones rurales semblent moins concernées par ce type de délit. Les autorités, bien que constatant une diminution générale de ces infractions depuis 2021 (une baisse de 10 %), restent préoccupées par la persistance de ce phénomène. Les refus d’obtempérer sont souvent accompagnés de comportements particulièrement dangereux, notamment des courses-poursuites à grande vitesse, mettant en péril la vie des autres usagers et des forces de l'ordre.