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"Je n’étais pas au courant" : un commerçant verbalisé pour éclairage nocturne

Dans la nuit du 17 septembre, 21 commerçants de Soultz, dans le Haut-Rhin, ont été verbalisés pour non-respect de l’obligation d’extinction des enseignes lumineuses entre 1h et 7h du matin. Parmi eux, Michel Birgaentzle, bijoutier, s’étonne : "C’était quelque chose dont je n’étais pas au courant. Ils sont venus au magasin comme des cow-boys : pas de bonjour, pas de pédagogie, juste on vient vous verbaliser". Selon lui, la justification évoquée portait sur la préservation des chauves-souris, mais le commerçant rappelle que " tout le centre-ville est déjà éteint" et qu’il maintient "deux petites lampes LED" allumées uniquement pour des raisons de sécurité. "Mon assurance m’impose un minimum d’éclairage ", explique-t-il. "Je ne laisse pas la lumière allumée pour le plaisir." Le bijoutier assure ne pas contester la loi, mais déplore la méthode : "J’étais prêt à discuter. Ce n’est pas la verbalisation qui me gêne, c’est la manière dont ça s’est passé." Il pointe aussi du doigt les écarts de traitement : "Il y a des abus dans les bâtiments publics, les centres commerciaux… et on vient sanctionner un petit commerce de centre-ville." Enfin, il insiste sur les contraintes de sa profession : "Je fais un métier à risque. On doit se protéger, on doit s’assurer. La vidéosurveillance est utile, mais un peu de lumière permet aussi une meilleure visibilité en cas d’enquête."