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Police-Justice

Surpopulation carcérale: Darmanin souhaite ouvrir une deuxième École de l’administration pénitentiaire

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En visite à la prison de Nîmes, Gérald Darmanin a inauguré une extension permettant d’accueillir 140 détenus supplémentaires, face à la surpopulation carcérale. Le garde des Sceaux a aussi évoqué la création d’un nouveau palais de justice et réfléchit à l’ouverture d’une seconde École nationale de l’administration pénitentiaire, afin de répondre aux besoins croissants de formation des agents.

En déplacement à la prison de Nîmes mardi, Gérald Darmanin a inauguré un nouveau bâtiment de détention qui jouxte l'actuelle maison d'arrêt. Une réponse à la surpopulation carcérale, car cette extension permettrait d'accueillir près de 140 nouveaux détenus.

Le ministre de la Justice a également annoncé la création d’un nouveau palais de justice dans les prochaines années. Le garde des Sceaux qui en a profité pour avouer qu’il réfléchissait à créer une deuxième École nationale de l’administration pénitentiaire.

"On a besoin d’un nouvel outil”

L'objectif, donc, est de former plus d'agents. Cette année, ce sont 2.000 agents pénitentiaires qui doivent sortir de l’école pour intégrer notamment les prisons de France. Depuis plusieurs mois, les organisations syndicales militent pour plus de moyens afin de renforcer les effectifs, mais aussi de mieux les former, selon Wilfried Fonck, secrétaire national UFAP Unsa Justice.

“Le site d’Agen n’a plus la capacité de pouvoir absorber l’ensemble de la demande de formation de l’administration pénitentiaire, pour pouvoir former convenablement les recrues et pour pouvoir permettre aux agents déjà en poste de monter en compétence. On a effectivement besoin d’un nouvel outil”, explique-t-il.

Il conclut: “Maintenant, tout ce qu’on espère, c’est de passer du souhait à un véritable projet plus concret pour pouvoir répondre à ces enjeux qui sont aussi des enjeux de sécurité pour nos concitoyens”.

D’autant que les formations des agents dureront à présent huit mois au lieu de six. L’entourage du ministre précise que des pistes de réflexion doivent être lancées prochainement.

Pierre Bazin