"Les détenus doivent respecter les victimes": le ministre de la Justice en déplacement prochainement à la prison de Nîmes

Le ministre de la Justice Gérald Darmanin se rendra prochainement à Nîmes pour inaugurer une extension de la prison, après avoir reporté ce déplacement à cause de la présence d'une "table de massage" dans l'établissement, a indiqué son entourage ce mercredi 13 août.
Le déplacement, initialement envisagé ce mercredi, a été "reporté d'une semaine" et le ministre "a demandé à ce que cette table soit retirée de la zone de détention et mise à disposition des personnels pénitentiaires", selon la même source. Sur X, le ministre a invoqué le "bon sens".
"Les prisons sont des lieux où l'on doit aussi respecter les victimes", a-t-il écrit. "Le sens de la peine, dans la dignité des personnes, c'est donner une chance à la réinsertion bien sûr, mais en rappelant que la privation de liberté décidée par un juge indépendant doit être effectuée sans provocation vis-à-vis de la société, vis-à-vis des victimes".
Damrnin contre les activités "ludiques" en prison
Dans le sillage d'une polémique autour de soins du visage prodigués à des détenus à la maison d'arrêt de Toulouse-Seysses, le garde des Sceaux avait annoncé, à la mi-février, avoir ordonné l'arrêt de toutes les "activités ludiques" en prison qui ne concernent pas l'éducation, la langue française ou le sport.
Cette décision avait provoqué l'indignation de 31 organisations impliquées dans la défense des détenus, ainsi que de la contrôleure générale des lieux de privation de liberté.
En mai, le Conseil d'Etat avait néanmoins levé cette interdiction, la jugeant contraire au code pénitentiaire. Les activités "provocantes" de nature à porter atteinte au respect dû aux victimes peuvent néanmoins être légalement interdites, avait tranché le Conseil d'État.