Un "employé modèle" de l'usine Stellantis de Sochaux soupçonné d'avoir incendié 52 voitures

Tout a commencé par une chasse à l’homme nocturne, dans la nuit de samedi à dimanche dernier, sur un vaste site automobile de 200 hectares: l’usine Stellantis de Sochaux, qui produit 1.200 voitures par jour.
Il est 4 heures et demie du matin, les agents de surveillance détectent un véhicule suspect sur un parking. Ils appellent la police. Pendant que les fonctionnaires recherchent le mystérieux intrus, des voitures neuves prennent feu. Petit à petit, en plusieurs endroits. Un vrai jeu du chat et de la souris entre policiers et pyromane. En vain.
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Trois millions d'euros de préjudice
Cette nuit-là, 52 véhicules neufs, fraîchement sortis d’usine, sont détruits par les flammes ainsi qu'un immense toit recouvert de panneaux photovoltaïques. Le préjudice est estimé à trois millions d’euros.
Mais l’enquête n’a pas traîné. Dès le lendemain, un suspect est arrêté. C’est un employé de l’usine, un intérimaire de 22 ans, facilement identifié parce qu’il avait badgé pour entrer sur le site, la nuit des incendies. En garde à vue, il reconnaît une partie des faits seulement.
D’après la procureure de Montbéliard, le suspect est décrit comme "un ouvrier modèle", d’où l’incompréhension sur son geste présumé. Pas d’explication pour l’instant, pas de mobile. Une expertise psychiatrique a été ordonnée. En attendant, cet homme a été mis en examen et placé en détention provisoire.