Violences à Juvisy: "Un jeune a menacé de me tuer avec un sabre"

Scènes de violences ce week-end à Juvisy. Des voitures et des portes de hall d'immeubles ont été saccagées et un appartement vandalisé en présence de son locataire et de sa fille de 16 mois. Depuis, 11 personnes ont été placées en garde-à-vue. La plupart mineurs et inconnus des services de police. Tous ont été relâchés.
L'enquête suit son cours, mais dans le quartier, les habitants sont sous le choc. En 18 ans, jamais Salima n'avait connu une telle violence dans le quartier. "J’ai entendu des bruits dehors, ça courait, ça criait dans tous le sens. J’ai entendu qu’il y avait de la casse. J’ai ouvert la porte et il y a un jeune qui est venu vers moi et qui m’a dit ‘ferme ta porte ou je te bute’. On a été choqué, mes enfants sont traumatisés. On a peur".
"Ils ont dit qu’ils allaient revenir"
La crainte, c’est désormais pour de nombreux habitants, que ces jeunes repassent à l'acte. C’est Florentine, une autre habitante du quartier, qui l’explique. "Ils ont dit qu’ils allaient revenir. Peut-être qu’il y aura mort d’homme. On ne sait pas. Il faut qu’ils fassent quelque chose. Plus de sécurité. Mettre des caméras".
Les patrouilles de police ont été renforcé. Une mesure bienvenue mais insuffisante pour Robin Reda (LR), le maire de Juvisy. Lundi, il a organisé une réunion publique pour rassurer ses administrés. "Aujourd’hui on a besoin de plus d’effectifs de police nationale, parce que l’Etat doit assumer sa compétence régalienne aux côtés de notre police municipale, aux côtés des efforts que nous faisons pour déployer la vidéo-protection. Mais ce qu’on attend c’est avant tout une réponse pénal".
Le commissaire de Juvisy affirme que ses meilleurs enquêteurs sont sur cette affaire et appelle les habitants qui auraient vu les délinquants à venir témoigner, même sous X.