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Agressions d'élus: Eric Ciotti tacle Emmanuel Macron qu'il juge "responsable" de "chercher le conflit"

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Le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti estime ce lundi sur RMC et BFMTV que les propos du président Emmanuel Macron mettent de l'huile sur le feu, alors que les agressions d'élus se multiplient sur le sujet de la gestion de la pandémie.

La défiance envers les élus continue d'augmenter. Le député (LREM) Stéphane Claireaux a été agressé et visé par des projectiles dimanche devant son domicile de Saint-Pierre-et-Miquelon, lancés par des manifestants contre le pass sanitaire.

"Certains peuvent penser qu'on ne prend pas les bonnes décisions. On reçoit tous des menaces de mort par mail, à un moment donné, il faut que ça s'arrête", a déclaré Stéphane Claireaux à France Info.

Le député a raconté qu'il attendait les manifestants, qui devaient passer "devant (son) domicile", "afin de pouvoir discuter avec eux". Mais rien ne s'est passé comme prévu.

"Cela ressemblait à une lapidation. Ma femme est venue me rejoindre sur le perron de la maison. J'ai évité à 5 centimètres près un galet qui nous est passé près de la figure", a-t-il poursuivi.

Invité de RMC ce lundi matin, Eric Ciotti "condamne totalement" ces actes. "La violence n'a pas sa place dans le débat démocratique. Je dénonce ces excès qui prennent une tournure extraordinairement inquiétante, préoccupante et dangereuse", lance-t-il expliquant qu'il faut des sanctions lourdes pour ce type d'agressions.

"Pour des raisons politiciennes, Emmanuel Macron cherche le conflit, cherche à cliver. Ce n'est pas le rôle d'un président"

Le député des Alpes-Maritimes, finaliste de la primaire LR, estime que le président de la République n'est pas totalement étranger à cette situation de grande défiance de la population envers leurs élus.

"Je dénonce aussi ceux qui les ont conduits dans ces délires, y compris pour des raisons politiciennes, qui aujourd'hui font leur miel électoral sur la santé des Français. C'est honteux et indigne", a-t-il expliqué face à Apolline de Malherbe avant de préciser qui il vise: Florian Philippot, mais aussi Emmanuel Macron.

"Il est d'abord là pour apaiser, mais les provocations du président de la République ne contribuent pas à la sérénité. Il y a une responsabilité. Pour des raisons politiciennes, il cherche le conflit, cherche l'attention, cherche à cliver. Ce n'est pas le rôle d'un président, il devrait prendre de la hauteur. Il doit être digne de sa fonction, il est le successeur du Général de Gaulle. C'est pas n'importe qui et là on fait de la "politique à la petite semaine". On n'a pas le droit d'exclure par des mots aussi violents des gens"

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J.A.