Attaque à Moscou: "On se déchire avec la Russie et les islamistes gagnent du terrain", selon Dupont-Aignan

L'attaque terroriste ayant fait au moins 93 morts est similaire aux attentats du 13 novembre 2015 en France, pour Nicolas Dupont-Aignan.
Le président de Debout la France, invité ce samedi de la Matinale Week-end sur RMC, a plaidé pour la "paix en Ukraine", afin notamment de "réévaluer la menace" terroriste". " Le député souligne, selon lui, que "s'ils ont réussi à intervenir dans un état très policier qui est la Russie, imaginez ce qu'ils peuvent faire à Londres, à Paris ou ailleurs".
"Pendant qu'on se déchire avec la Russie, les islamistes gagnent du terrain au Moyen Orient ou en Afrique", a également estimé Nicolas Dupont-Aignan. Selon ce dernier, cette attaque devrait "faire revenir les dirigeants occidantaux, russes et ukrainiens dans un sens des priorités. Comment on peut-on aller vers une guerre contre la Russie", s'est-il interrogé.
"On a envoyé les Ukrainiens au massacre", estime-t-il
Se déclarant en accord avec Jean-Luc Mélenchon sur le concept du "ni vainqueur, ni vaincu", le député affirme qu'il ne s'agirait pas d'une "capitulation pour Kiev". "Les torts sont partagés dans ce conflit, les accords de Minsk n'ont pas été respecté", a-t-il affirmé.
Le président de Debout la Frane a imputé une partie de la responsabilité du conflit aux Anglais, Américains et plus généralement l'Otan. "Il y a eu une paix négociée à Istanbul il y a deux ans. Les Américains et Anglais leur ont demandé de refuser. On a envoyé au massacre les Ukrainiens, faire la guerre par procuration. Il faut un cessez-le-feu, envoyer des troupes de l'Onu, exiger un retrait des troupes russes en échange d'une démilitarisation de l'Ukraine", a-t-il exposé.
"L'Otan a installé des bases de la CIA aux portes de la Russie depuis 2014" a également lancé Dupont-Aignan, réaffirmant que l'Ukraine "avait une part égale" de responsabilité dans le conflit.
"La France est au bord de la guerre avec la Russie"
Interrogé sur la possibilité de présenter une liste Debout la France aux européennes du 9 juin prochain, Nicolas Dupont-Aignan a affirmé que "nous présenterons des choses la semaine prochaine", expliquant qu'il ne voulait pas se précipiter et mettant en avant la situation "grave" de la France.
"La France est au bord de la guerre en Russie. L'Etat est en faillite, on demade aux Français de se serrer la ceinture alors que le président gaspille des milliards d'euros en Ukraine".