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Au sein de la majorité, un remaniement qui fait grincer des dents

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Le remaniement satisfait tout le monde de façade au sein de la majorité, mais en coulisses, les choses ne sont pas si limpides.

Le casting de ce gouvernement à peine dévoilé, lundi soir, les parlementaires de la majorité (LREM, MODEM, AGIR) étaient réunis dans les jardins de Matignon, autour du nouveau premier ministre, Jean Castex. Si en façade, ce remaniement satisfait tout le monde, en coulisses, c'est plus compliqué.

Union, rassemblement, "gouvernement de combat"... A la sortie de Matignon, les députés de la majorité comme Bruno Bonnell affichent un sourire radieux.

"Ce n'est pas une chicane, mais c'est un virage intéressant dans la perspective des deux ans qui viennent. C'est à mon avis un gouvernement qui va montrer à travers des résultats que notre bilan sera bon."

Pour certains, les nominations de Roselyne Bachelot et d'Eric Dupond-Moretti cachent de "vraies difficultés à se renouveler"

Mais en coulisses, le casting fait déjà grincer des dents. "Ce n'est même pas un remaniement, c'est un reniement", se lamente un parlementaire issu des rangs de la gauche, qui regrette que les principaux postes régaliens soient désormais occupés par des ministres plutôt classés à droite. Comme Gérald Darmanin à l'Intérieur et Bruno Le Maire, toujours à l'Economie et aux Finances.

Pour d'autres dans la majorité, les nominations de Roselyne Bachelot et d'Eric Dupond-Moretti cachent de "vraies difficultés à se renouveler". Ceux-là s'interrogent aussi sur la place faite aux alliés, essentiels à l'Assemblée à l'image du MoDem, qui ne compte que 3 ministres sur les 31 nommés lundi soir.

Paul Barcelonne (avec J.A.)