Campagne de Fillon: "certains élus ont arrêté de venir tracter parce qu'ils en avaient marre de se faire insulter"
A moins de trois semaines du premier tour de l'élection présidentielle, les militants Les Républicains mettent le paquet pour parler du programme de leur candidat François Fillon, embourbé dans ses affaires judiciaires. Dimanche, ils étaient une vingtaine dans le 18e arrondissement de Paris à distribuer des tracts. Une mission difficile, voire périlleuse avec des passants pas toujours agréables lorsque les militants les abordent.
Charles, 16 ans, reste déterminé malgré de nombreuses réactions hostiles. "Il ne faut pas voter pour lui, c'est honteux", "Il est pas en prison Fillon?", "Avec toutes ces affaires, il se gave et vous tractez encore pour lui!", lui lancent les passants.
"Ça peut être assez décourageant parfois"
Charles fait ce qu'il peut, mais Verlaine, militante Les Républicains, l'avoue, cette ambiance anti-Fillon a fait fuir des militants: "ça ne donne pas envie d'aller tracter. Beaucoup de militants ont fui le terrain. Certains élus ont arrêté de venir tracter parce qu'ils en avaient marre de se faire insulter. Ça peut être assez décourageant parfois".
Dans les sondages, François Fillon est relégué en troisième position parmi les candidats du 23 avril: entre 17% et 20%, il serait éliminé dès le premier tour. Dans tous les cas, il est largement distancé par Emmanuel Macron et Marine Le Pen.