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Colère des policiers: Gérald Darmanin s'est rendu discrètement dans un commissariat de Marseille

Gérald Darmanin au Sénat (illustration)

Gérald Darmanin au Sénat (illustration) - Ludovic MARIN / AFP

Ce mardi matin, Gérald Darmanin s'est rendu discrètement dans un commissariat de Marseille, ville d'où était parti le mouvement de colère des policiers après l'incarcération d'un des leurs, soupçonné d'avoir blessé grièvement Hedi, un homme de 22 ans.

Le ministre de l’Intérieur s’est rendu dans un commissariat de Marseille, ce mardi, aux alentours de 10h. Il avait annoncé, quelques jours plus tôt, qu’il se rendrait dans la ville d’où était parti le mouvement de contestation des policiers après l’incarcération d’un des leurs. Gérald Darmanin n’avait toutefois pas donné de date pour sa venue.

"Ce matin, avec les policiers marseillais autour d’un café. J’en ai profité pour les féliciter pour la très belle saisie de 220kg de cannabis réalisée par un équipage de police du commissariat du 15ème arrondissement de Marseille dans les quartiers Nord", a-t-il écrit sur Twitter.

Darmanin a échangé avec une soixantaine de policiers

C’est discrètement, sans journaliste et sans élu, que Gérald Darmanin s’est rendu dans le commissariat du XVème arrondissement de Marseille ce mardi 8 aout 2023. Le ministre de l’Intérieur a tenu à féliciter les fonctionnaires qui, dimanche, avaient saisi 220 kg de cannabis Puis, "de manière informelle", autour d'un café, il a échangé durant une heure avec une soixantaine de policiers de ce commissariat qui le souhaitaient, informe une source à l’AFP.

Pour rappel, la colère des forces de l’ordre avait éclaté après le placement en détention provisoire le 21 juillet dernier d'un policier de la Bac de Marseille, soupçonné d'avoir blessé grièvement au crâne Hedi, 22 ans, en marge des émeutes début juillet. Son placement en détention provisoire a, par ailleurs, été maintenu la semaine dernière par la justice.

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Des policiers en arrêts maladies pour manifester leur colère

Ne disposant pas du droit de grève, certains agents se sont mis en arrêt maladie pour manifester leur mécontentement. D'autres ont répondu à l'appel du syndicat Unité SGP Police et se sont mis en "code 562", un jargon policier qui signifie qu'ils “n'assument plus que les missions d'urgence et essentielles”.

Depuis, sous la houlette du ministère de l'Intérieur, la hiérarchie policière a prévenu qu'elle refuserait les arrêts maladie qu'elle considèrerait comme injustifiés et procèderait à des retenues sur salaires.

AFP (édité par C.A.)