Conclave sur les retraites: la CGT envisage de claquer la porte comme l'U2P et FO

Quel avenir pour le conclave, cette délégation paritaire permanente, chargée par le Premier ministre lui-même de réviser la réforme des retraites de 2023? Depuis la prise de position de François Bayrou sur le retour de l'âge légal de départ à la retraite à 62 ans, plusieurs réactions mettent en difficulté les échanges entre les partenaires sociaux mêlés à cette délégation.
L'U2P a annoncé se retirer des négociations mardi. Et malgré tout, à l'Assemblée, le Premier ministre a répété qu'il estimait "en conscience" qu'un retour aux 62 ans n'était "pas possible". Après sa rencontre avec François Bayrou, la CFDT annonce maintenir sa participation au conclave, mais réclame de poursuivre les discussions sur l'âge légal de départ.
Un accord "légitime"?
En revanche, après FO et l'U2P, c'est la CGT qui s'apprête à sortir à son tour. Les instances de la CGT ont jusqu'à ce soir pour se positionner mais de l'aveu d'un haut responsable, le retrait est acté "à 99%". Il va donc rester 3 syndicats dont la CFDT, qui ne croit plus à un retour à 62 ans, mais qui souhaite obtenir des améliorations sur la pénibilité, ainsi que deux organisations patronales.
D’abord le MEDEF qui continue, tout en s'interrogeant sur le bien-fondé de la concertation, et la CPME qui ne veut pas "quitter un navire en pleine tempête", selon les mots de son président. Le conclave touché mais pas coulé. Cinq membres restants sur les huit de départ, cinq signataires potentiels donc. S'il y a accord au bout, il sera "légitime, estime un numéro 1 syndical, même si l'image en prend un coup.
Un accord qui sera de toute façon repris en main par le Parlement, selon le souhait du Premier ministre.