Emmanuel Macron ouvre la porte à un référendum en 2025: ce qu'en pense la classe politique

Mardi à 20H, pour la 8e fois, Emmanuel Macron a présenté ses vœux aux Français pour l'année 2025. Dans une prise de parole courte, moins de 11 minutes, le président de la République a annoncé vouloir donner la parole aux Français en 2025 pour trancher certaines décisions.
"En 2025, je vous demanderai de trancher certains de ces sujets déterminants. Chacun d'entre vous aura un rôle à jouer”, a-t-il indiqué.
Selon l'Élysée, cette consultation pourrait prendre la forme de référendums ou de convention citoyenne, comme celles sur le climat ou sur la fin de vie. Une opportunité en or, estime Aleksandar Nikolic. L'eurodéputé RN est impatient à l'idée de voir les Français consultés, par exemple par référendum. “Qu’enfin on pose la question aux Français sur des sujets prioritaires pour eux de choisir leur avenir. Maintenant, on espère que ça va se concrétiser”, estime-t-il.
L'enthousiasme est un peu moins grand pour une partie du camp présidentiel. Pierre-Yves Bournazel, l'un des cadres du parti Horizons, n'est pas contre un référendum, mais veut rester prudent.
“Le référendum peut être une solution. Donner la parole aux Françaises et aux Français est toujours une bonne idée à condition d’avoir une bonne question et un vrai débat autour de cette question”, juge-t-il.
Des doutes sur le suivi du choix des Français
Et même si une consultation avait lieu, le socialiste Arthur Delaporte a du mal à croire qu'Emmanuel Macron suivrait le choix des Français.
“Quand il leur donne la parole par les urnes, il ne tient pas compte du résultat de ces urnes. Il y a donc une espèce de contradiction, mais aussi un flou de la part du président sur ce que contiendra cette consultation”, appuie-t-il.
Le député PS pointe également du doigt les conclusions de la convention citoyenne sur le climat, pas assez pris en compte par le Président selon lui.