Fonds Marianne: Anne Hidalgo porte plainte contre X

Anne Hidalgo a annoncé mardi avoir porté plainte après les révélations sur le Fonds Marianne (photo d'illustration). - THOMAS COEX / AFP
Comment a été géré le "Fonds Marianne"? Ce projet de promotion des "valeurs de la République" lancé en avril 2021 par Marlène Schiappa, après l'assassinat de Samuel Paty, était doté de 2,5 millions d'euros. Sauf que lors d'une enquête, l'hebdomadaire Marianne et France 2, puis Mediapart, ont décrit une gestion opaque de ce fonds.
Afin de faire "toute la lumière sur l'utilisation du Fonds Marianne", Anne Hildago, maire de Paris, a décidé de porter plainte contre X, "auprès de la procureure de la République de Paris pour détournement de fonds publics et abus de confiance", a-t-elle annoncé sur Twitter ce mardi.
Vendredi dernier, Anne Hidalgo et Mathilde Panot avaient annoncé saisir la procureure de la République, dans ce cadre.
Une association avec des réseaux très peu suivis
"Les faits relatés, s'ils sont avérés, sont d'une extrême gravité" car "susceptibles de caractériser l'infraction pénale de détournement de fonds publics mais également d'autres délits", avait la maire de Paris dans une lettre envoyée jeudi à Matignon, et dont l'AFP a eu copie vendredi.
"Plusieurs vidéos, qui délibérément discréditent des élus de la République, seraient financées par le fonds Marianne. Je fais partie de ces élus", avait ajouté l'élue socialiste dans le courrier.
D'après l'enquête, l'association qui serait le principal bénéficiaire, l'Union des sociétés d'éducation physique et de préparation militaire (USEPPM), aurait utilisé ce Fonds Marianne pour un site internet et des publications sur les réseaux sociaux très peu suivies, et pour salarier deux ex-dirigeants.
Une enquête administrative
En outre, plusieurs personnalités de gauche, dont Anne Hidalgo, ont été attaquées dans des contenus de Reconstruire le commun, structure qui, selon des révélations plus récentes de Mediapart, "a touché plus de 300.000 euros d'argent public, alors qu'elle venait d'être créée et n'avait aucune activité connue".
De son côté, le cabinet de Marlène Schiappa a indiqué qu'une enquête administrative de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) "permettra de faire toute la lumière et de déterminer (...) les conditions de fonctionnement et d'attribution de ces subventions", soulignant que "parler de détournement d'objet ou de financement de campagne est faux et mensonger".