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"Il faut que tu te calmes": ça a chauffé entre Olivier Véran et Jean-Michel Blanquer, sous pression

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Un "aparté musclé" a eu lieu mercredi entre le ministre de la Santé, Olivier Véran, et le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, qui ne veut pas porter seul le fardeau de la pagaille dans les écoles.

"On ne fait pas une grève contre un virus": la phrase lancée par Jean-Michel Blanquer provoque un tollé alors qu'une grève massive des enseignants a lieu ce jeudi.

Le ministre de l'Education nationale est fragilisé ces dernières semaines, pointé du doigt pour les protocoles sanitaires dans les écoles jugés inadaptés. Des files d'attente interminables devant les pharmacies, des ruptures de stock d'autotests, des protocoles mis à jour quelques jours après leur déploiement...

Certains partis d'opposition réclament sa démission. C'est le cas du PS, de la France Insoumise, ainsi que du candidat écologiste Yannick Jadot.

"Il va falloir qu'on reste soudés, ça va tanguer"

Et dans le propre camp du ministre, la désunion guette: la garde rapprochée de Jean-Michel Blanquer confie qu'il "trouve injuste qu'on lui fasse porter le poids de décisions prises ailleurs". La tension est même montée d'un cran entre le ministre de l'Education nationale et Olivier Véran, ministre de la Santé, ce mercredi avant le Conseil des ministres, comme l'a révélé Le Parisien, que RMC est en mesure de confirmer.

"Il va falloir qu'on reste soudés, ça va tanguer", aurait lâché Jean-Michel Blanquer, dès son arrivée à l'Elysée. "Il faut que tu te calmes", lui répond d'emblée Olivier Véran. Un "aparté musclé" qui en dit long sur le niveau de tensions autour du protocole sanitaire dans les écoles.

"Ça sent le roussi pour Blanquer"

"Ah, c'est sûr que ce n'était pas ambiance tasse de thé autour d'une cheminée", raconte un conseiller de l'exécutif. En Conseil des ministres, en le remerciant pour le travail accompli, Emmanuel Macron a bien tenté de voler au secours du soldat Blanquer, cible de toutes les oppositions cette semaine.

"Ça sent le roussi pour Blanquer", redoute un "marcheur", qui regrette les divers couacs comme les boulettes dans les médias, le protocole sanitaire dévoilé à quelques heures de la rentrée sur un site internet payant, la participation à un colloque contre le "wokisme", en pleine vague Omicron... La conclusion d'un conseiller de l'exécutif: "Blanquer, c'est un brise-glace, pris dans la glace".

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Paul Barcelonne (avec J.A.)