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Inéligibilité/Marine Le Pen : "Cette décision d'exécution provisoire est historique"

Marine Le Pen a vivement dénoncé ce lundi une "décision politique" après sa condamnation à une inéligibilité immédiate de cinq ans, une peine de prison de quatre ans dont deux fermes aménagés sous bracelet électronique, ainsi qu’une amende de 100 000 euros. Elle a été reconnue coupable de détournement de fonds publics dans le cadre du procès des assistants parlementaires européens du Front National. La présidente du Rassemblement National a annoncé son intention de faire appel, mais l'exécution immédiate de la peine d'inéligibilité reste applicable. Le président du RN, Jordan Bardella, a appelé à une "mobilisation populaire et pacifique" et lancé une pétition sur le site du parti pour soutenir Marine Le Pen. Un sondage ELABE pour BFMTV révèle que 57 % des Français jugent cette décision de justice normale, tandis que 42 % estiment qu’elle est influencée par une volonté politique d’empêcher Marine Le Pen de se présenter à la prochaine présidentielle. Concernant la règle de l'exécution provisoire, deux Français sur trois (68 %) la considèrent juste en cas de condamnation pour détournement de fonds publics. Le sondage indique aussi que 42 % des Français se disent satisfaits de la condamnation, 29 % mécontents et 29 % indifférents. À l’international, plusieurs soutiens ont émergé, notamment du Kremlin, qui a dénoncé une "violation des normes démocratiques", de l’administration Trump, qui a exprimé ses préoccupations concernant l’exclusion des candidats de la vie politique, ainsi que du Premier ministre hongrois Viktor Orban et de l'entrepreneur Elon Musk, qui ont critiqué la décision.