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Politique

Jordan Bardella et Marion Maréchal attendus à Jérusalem par le gouvernement israélien

Jordan Bardella, président du RN, le 16 décembre 2024 à Matignon

Jordan Bardella, président du RN, le 16 décembre 2024 à Matignon - LOU BENOIST / AFP

Le président du RN Jordan Bardella et Marion Maréchal sont attendus à Jérusalem par le gouvernement israélien le 26 et 27 mars.

Le président du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella ainsi que sa collègue eurodéputée Marion Maréchal, sont tous les deux attendus les 26 et 27 mars à Jérusalem, invités par le gouvernement israélien à s'exprimer à une conférence internationale sur la lutte contre l'antisémitisme.

"Jordan Bardella y prononcera un discours sur la montée de l'antisémitisme en France depuis le 7-Octobre", a indiqué son entourage, en confirmant une information du Figaro.

Marion Maréchal, qui s'était rapprochée de sa tante Marine Le Pen lors des dernières législatives, a également confirmé sa présence.

Des "visites spéciales" pour les deux eurodéputés

Dans une lettre d'invitation, le gouvernement israélien précise que "cette conférence majeure réunira des dirigeants politiques, des organisations internationales, des envoyés spéciaux et des personnalités éminentes du monde entier pour discuter et répondre à la menace mondiale de l'antisémitisme moderne".

L'administration du Premier ministre Benjamin Netanyahu prévoit également des "visites spéciales" pour les deux eurodéputés, "aux frontières sud et nord d'Israël afin de mieux comprendre le paysage géopolitique". C'est la première fois que des figures de l'extrême droite française sont invitées à ce type de conférence.

Jordan Bardella, successeur indirect de Jean-Marie Le Pen à la tête du Front national devenu Rassemblement national, ainsi que la propre petite-fille du "Menhir", poursuivent depuis plusieurs années une entreprise de normalisation à l'endroit de la communauté juive, tentant de solder des décennies de défiance nourrie par les saillies antisémites de Jean-Marie Le Pen, condamnées par les tribunaux français.

Après avoir considéré, dès les années 2010, "dans certains quartiers, il ne fait pas bon être femme, ni homosexuel, ni juif", Marine Le Pen pourfend ainsi inlassablement un "nouvel antisémitisme". Il est selon elle alimenté par les populations arabo-musulmanes vivant dans les quartiers, apparu avec la deuxième intifada au début des années 2000, et serait relayé par l'extrême gauche.

"Certaines déclarations, appartenant au passé, ont pu susciter un émoi légitime", affirme dans le JDD M. Bardella, ajoutant que Marine Le Pen "s'en est toujours dissociée" et "a cherché à faire du mouvement un +bouclier+ pour nos compatriotes juifs face à la montée de l'islamisme".

En novembre 2023, Emmanuel Macron s'en était pris, sans le citer, au RN qui "prétend soutenir nos compatriotes de confession juive en confondant le rejet des musulmans et le soutien des juifs", "ceux-là même (qui) refusent de condamner clairement leurs positions passées et tous les mots définitifs d'hier".

C.A avec AFP