Louis Sarkozy: "La France a besoin d'une immigration choisie, contrôlée, ciblée"

Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, nous dit Candide… ou plutôt Christine Lagarde. En déplacement aux États-Unis, la présidente de la Banque centrale européenne vante les bienfaits économiques de l’immigration en Europe. L’afflux de travailleurs étrangers aurait, selon elle, stimulé l’économie de la zone euro. Elle précise que: “Même s’ils ne représentaient qu’environ 9% de la force de travail totale en 2022, les travailleurs étrangers ont contribué à la moitié de la croissance au cours des trois dernières années”.
Alors, ce serait une bonne nouvelle pour la France seulement si la France se réduisait à sa croissance… Qu’importent vos inquiétudes, peuple de France ! Vous êtes 73% à estimer que notre pays compte déjà trop d’étrangers. Vous êtes 67% à penser que l’arrivée de nouveaux migrants est incompatible avec nos valeurs.
Une immigration choisie nécessaire?
La France, madame Lagarde, ce n’est ni une courbe, ni une statistique, ni même une industrie, aussi dépendante soit-elle d’une main-d’œuvre étrangère. La France est un peuple. Une unité historique, qui a traversé les siècles avec ses rites, ses traditions, sa conscience, ses références communes. On ne menace pas, on ne détruit pas, on ne remplace pas un peuple pour la promesse d’une immigration docile.
Une immigration qui pour certains est indispensable pour nos économies. Mais de quelle immigration parlons-nous? Faut-il mettre sur le même plan l’ingénieur japonais recruté par une grande entreprise française et le sans-papier afghan? Quelle insulte au bon sens! Quel réductionnisme! Bien sûr que la France a besoin d’immigration, mais d’une immigration choisie, contrôlée, ciblée, exigeante. La France a besoin d’individus, pas de peuples. Elle a besoin de renforts là où elle est faible, non de se sentir submergée par des populations qui ne lui ressemblent en rien et ne lui apportent rien.
Certains secteurs dépendant de l'immigration
Pourtant, les immigrés remplissent en effet des rôles économiques importants. Le secteur de la restauration dans les grandes métropoles en dépend d'ailleurs fortement. Le chef Thierry Marx le dit lui-même: “Si je regarde mon industrie, vous avez 20% de travailleurs issus de l’immigration ; s’ils ne sont plus là, je ferme un quart des établissements”. Mais la France n’est pas ces villes. En Province, beaucoup de Français continuent de faire la plonge et de ramasser les poubelles. L’agriculture française, elle aussi, en dépend de plus en plus. Mais comme l’a montré le ministère des Finances danois dans The Economist, l’immigration extra-européenne et peu qualifiée coûte davantage à la société qu’elle ne lui rapporte.
L’essentiel est de servir l’intérêt général: tel est le rôle de l’État. Non pas subventionner une industrie en important des centaines de milliers de livreurs-cueilleurs, ni sacrifier l’identité millénaire de la nation dont il est le garant pour quelques décimales de croissance. L’immigration, c’est une drogue: qui en consomme en paie le prix tôt ou tard.