Mariage pour tous: Gérald Darmanin admet s'être trompé en s'opposant à la loi

Gérald Darmanin admet s'être trompé en s'opposant à la loi autorisant le mariage pour tous - Kenzo TRIBOUILLARD / AFP
"En 2013, j’ai voté contre la loi instaurant le mariage pour tous. Je me suis trompé, et je le regrette", a admis, ce jeudi, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin dans un tweet, intégrant un entretien qu'il a accordé à La Voix du Nord.
Il y a 10 ans, la loi autorisant le mariage pour tous était votée. Gérald Darmanin avait, ensuite, déclaré qu'il ne marierait pas de couples de même sexe au sein de sa mairie, à Tourcoing.
"L'important, c'est l'épanouissement de l'enfant"
"Dix ans après, j'ai pu constater que le mariage homosexuel, comme l'adoption par les couples homosexuels, ne changent rien et que les craintes qui avaient été exposées par la droite, et notamment dans ma famille politique, étaient infondées", explique-t-il dans un entretien au quotidien régional.
"L'important, c'est l'épanouissement de l'enfant et l'amour porté par les parents, quelle que soit la structure familiale : homosexuelle, hétérosexuelle ou monoparentale", met-il en avant.
Des mesures pour lutter contre les LGBTphobies
Dans le même temps, le ministre a annoncé plusieurs mesures pour renforcer la lutte contre les agressions homophobes et a dévoilé des chiffres sur les atteintes commises en raison de l'orientation sexuelle.
"En 2021, les services de police et gendarmerie ont enregistré 3 790 atteintes dont 2 170 crimes et délits (+28% par rapport à 2020) et 1 620 contraventions (+ 16% par rapport à 2020)", a-t-il écrit.
Gérald Darmanin a annoncé que pour "mieux accueillir les personnes victimes de ces violences, un référent dédié aux LGBTphobies sera disponible dans chaque commissariat de police et brigade de gendarmerie". Il sera formé "spécialement à l’accueil et à l’écoute des personnes victimes de LGBTphobie, il pourra recueillir les plaintes et sera l’interlocuteur privilégié des associations".
Davantage de formation pour les policiers et gendarmes
Il a aussi indiqué que la formation des policiers et des gendarmes allait être renforcée.
Enfin, le ministre de l'Intérieur a évoqué une future "cartographie des LGBTphobies" dans les 30 territoires les plus impactés, afin de "voir où ces actes sont principalement commis et à quelle période".
Objectif: que "les services de police et de gendarmerie renforcent la sécurité en conséquence, notamment avec plus de patrouilles et un partage d’informations avec les élus pour qu’ils puissent y développer la vidéoprotection".