Mayotte: le 1er vice-président du département appelle à "tuer" les "voyous" et provoque un tollé

Salim Mdéré, vice-président Les Républicains au conseil départemental de Mayotte, lors du journal de 19H sur le plateau de Mayotte La Première, le 24 avril 2023. - Capture d'écran - Mayotte La Première
"Ces délinquants, ces voyous, ces terroristes, à un moment donné il faut peut-être en tuer", a déclaré lundi soir Salime Mdéré, premier vice-président (divers centre) du Conseil départemental de Mayotte, sur la chaîne Outre-mer La Première, visant les opposants à l'opération Wuambushu contre la délinquance et l'habitat insalubre à Mayotte.
Ces propos ont déclenché un véritable tollé, aussi bien à gauche que de la part de Renaissance. Le parti a condamné, dans un communiqué, "avec la plus grande fermeté les propos intolérables" de Salime Mdéré.
"Chacun doit mesurer la gravité de ces mots qui sont une incitation au meurtre et à la violence et peuvent donc à ce titre être sanctionnés par les lois de la République", souligne le parti du président de la République.
"Ces propos ne sont pas dignes de la République"
"Contrairement à ce que certains médias ou personnalités ont pu indiquer, Monsieur Salime Mdéré n'était pas adhérent à La République En Marche, n'est pas adhérent à Renaissance, il n'a jamais obtenu l'investiture de notre parti et n'a d'ailleurs pas accordé son parrainage au président de la République en 2022", a précisé Renaissance.
Ce mardi, le ministre délégué chargé des Outre-mer a déclaré: "Je condamne absolument les propos de Salime Mdéré [...] Rétablir l'ordre et les principes fondamentaux doit se faire avec détermination, mais dans la sérénité: ces propos ne sont pas dignes de la République."
De son côté, l'élu a rétropédalé mardi en assurant que ses propos "ont dépassé (s)a pensée" et en présentant "bien volontiers" ses excuses "s'ils ont pu heurter".