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Président Magnien: Bataille de petites phrases au PS

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CLIN D’ŒIL – Charles Magnien décrypte la communication politique aux côtés de Jean-Jacques Bourdin, chaque jour à 8h20 sur RMC.

Stéphane Le Foll, Olivier Faure, Luc Carvounas et Emmanuel Maurel sont officiellement candidats pour succéder à Jean-Christophe Cambadélis au poste de premier secrétaire du Parti socialiste. Et ils ont bien aiguisé leurs formules et leurs métaphores pour se mettre en avant, à l’image de Stéphane Le Foll.

"Je n’ai pas commencé ma carrière politique en me disant le matin en me rasant, que j’avais une destinée. Aujourd'hui, quand je me lève et que je me rase, je me rase. Je ne pense pas à autre chose".

Pour renouveler un peu le genre, Olivier Faure a eu l’idée d’une nouvelle métaphore. "Si je devais comparer le parti socialiste à un bus, ce serait un bus où tous les gens se disputent le volant, tous les copilotes sont sur le côté avec chacun une direction. Comment voulez-vous mettre vos enfants dans ce bus là? Est-ce que vous avez envie de les mettre dans ce bus là? La réponse est non".

Mais attention, pas question pour Luc Carvounas, autre candidat au poste de Premier secrétaire de le laisser passer ce bus. "Moi quand je monte dans un bus, je vais être un chauffeur qui emmène avec moi le Parti socialiste, à bon port. Au moins avec moi, on sait où on va. Qu’est-ce que disait un ancien Premier secrétaire? Quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup".

Autant vous dire que tout ça est très travaillé. Olivier Faure n’a d’ailleurs pas dit son dernier mot avec une punchline pour dire du mal d’Emmanuel Macron.

"Aujourd'hui, on ne peut pas dire que la politique conduite par Emmanuel Macron soit une politique de gauche. Les Français se sont endormis le 7 mai en pensant qu’ils avaient affaire avec Mendès France et ils se sont réveillés avec Giscard".

Toutes ces petites phrases semblent même issues d’un travail d’équipe puisqu’une heure plus tard, sur le même plateau, le sénateur socialiste Patrick Kanner, y est lui aussi allé de sa petite remarque qui ressemble étrangement à celle… d’Olivier Faure.

"J'ai le sentiment que le 7 mai, les Français en se couchant ont pensé avoir élu Pierre Mendès France et en se réveillant, ils ont plutôt Giscard d’Estaing".
Président Magnien