Quand le FN et ses militants attaquent Emmanuel Macron: "ce n'est pas Macron, c'est maquereau"
C'est devenu la cible numéro 1. Depuis qu'il est donné en tête des intentions de vote au premier tour de la présidentielle, détrônant ainsi Marine Le Pen, Emmanuel Macron est devenu l'homme à abattre du côté du Front national et de ses militants. Jeudi soir, devant près de 500 personnes, à Mirande, dans le Gers, la candidate du FN, devant les micros de RMC, a accusé le candidat d'En Marche d'être le "candidat de l'argent", utilisant à nouveau son slogan: "contre la gauche du fric et contre la droite du fric, je ferai campagne pour le peuple". Il n'a fallu que quelques minutes de discours pour que Marine Le Pen fasse siffler Emmanuel Macron. Le "chouchou du système", comme elle dit, "soumis aux puissances de l'argent", selon elle.
"Il a plus d'aides et de financements derrière lui"
Un discours repris en chœur par ses militants. "Il a plus d'aides et de financements derrière lui, pense ce militant. Il a moins de bâtons dans les roues (que Marine Le Pen). Derrière il y a des gens puissants. C'est ça, la politique! Mais on verra les résultats à l'élection". Certains sont même très remontés contre l'ancien ministre de l'Economie de François Hollande. "Ce n'est pas Macron, c'est maquereau, s'énerve cette militante. Pour moi il ne vaut rien, il n'y a que Marine Le Pen qui compte à mes yeux".
"Je préfère voter Macron que Fillon ou Hamon"
Pourtant, tous ne se posent pas en ennemi du candidat d'En Marche. Un militant FN de toujours se dit même prêt à voter pour Emmanuel Macron si la candidate FN devait être éliminée au premier tour. "Je préfère Macron à Fillon et à Hamon, explique-t-il. Il inculque la jeunesse et l'espoir. Il est en train de proposer des choses qui nous ressemblent aussi. Il n'a rien à voir avec les autres". A ceux qui envisageraient un tel scénario, Marine le Pen met en garde: "les autres candidats ne sont pas ce qu'ils prétendent être".