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Rappel à l’ordre pour le député LFI Thomas Portes après des insultes et menaces contre un élu RN

Le député LFI Thomas Portes

Le député LFI Thomas Portes - Lou Benoist

Le Bureau de l'Assemblée nationale s'est réuni ce mercredi 20 novembre pour notamment se prononcer sur une sanction contre le député La France insoumise de Seine-Saint-Denis, Thomas Portes. En séance, le 30 octobre dernier, il avait tenu des propos menaçant contre un député du Rassemblement national. Il a finalement été entendu et sanctionné.

Le Bureau de l’Assemblée nationale a prononcé à l’encontre de Thomas Portes (LFI) un rappel à l’ordre avec inscription au procès-verbal ce mercredi 20 novembre.

“Cette peine disciplinaire, prévue par l’article 71 du règlement de l’Assemblée, sanctionne les propos menaçants et insultants proférés à l’encontre d’autres députés lors de la séance des questions au Gouvernement du mercredi 30 octobre”. En effet, ce jour-là, le député de la Seine-Saint-Denis s’est emporté contre le député Rassemblement national du Var Philippe Lottiaux.

Alors qu’une députée insoumise prend la parole pour évoquer la situation humanitaire à Gaza. Sur les bancs d'en face, ceux du RN, des députés font part d'un agacement et associent le parti de Jean-Luc Mélenchon au Hamas. En réaction, Thomas Portes insulte son homologue du Rassemblement national. Malgré la perturbation, la séance se poursuit.

"Ferme ta gueule", "on va s'occuper de toi", "on va s'expliquer dehors", lance-t-il.

Ce rappel à l’ordre avec inscription au procès-verbal “emporte de droit la privation, pendant un mois, du quart de l’indemnité parlementaire alloué au député, soit 1.482,99 euros”, précise le communiqué de l’Assemblée nationale.

Thomas Portes déjà sanctionné en 2023

Le communiqué précise qu’il a ainsi fait l’objet, par le passé, de “trois sanctions pour avoir perturbé le bon déroulement de la séance publique”. En février 2023 notamment, le comportement de Thomas Portes avait été sanctionné par le Bureau de l'Assemblée nationale.

À l'époque, la gauche n'y était que minoritaire. Le député insoumis avait écopé de la sanction la plus lourde. En pleine période de débats sur les retraites, il avait posé, au pied, avec un ballon au visage du ministre du Travail de l'époque, Olivier Dussopt. La photo avait alors été assimilée à une simulation de décapitation.

Puisqu’il a déjà fait l’objet d’une sanction dans le passé, le bureau de l’Assemblée tient donc à rappeler que les insultes et les menaces n’ont “pas leur place dans l’hémicycle” et que “les députés ont un devoir d’exemplarité”.

Cyprien Pézeril avec C.A