Ségolène Royal propose ses services à Emmanuel Macron: "A force, ça fait running gag"

"Je le dois à toutes les femmes et petites filles". Ségolène Royal se pose en alternative féministe aux prétendants au poste de Premier ministre. Sébastien Lecornu, François Baroin, Bruno Retailleau, François Bayrou... Les noms circulant pour remplacer Michel Barnier sont en effet exclusivement masculins et l'ancienne ministre a choisi de faire de son genre un argument de "campagne" pour Matignon. Elle confirme sur X avoir écrit au président de la République pour proposer ses services.
"Pour que nul ne dise, si un Premier ministre d’un parti désavoué aux élections (à nouveau) nommé, est à nouveau censuré, que c’est par manque de candidate venue de la gauche, expérimentée et rassembleuse", justifie-t-elle.
"Ce n'est pas parce que la France serait gouvernée par une femme que ça se passerait mieux"
Une candidature très commentée. Si Barbara Lefebvre salue le fait qu'elle assume ses ambitions, elle regrette l'argumentaire féministe évoquée par Ségolène Royal.
"Elle a de la constance. Fin août, elle était la seule à assumer de dire qu'elle voulait bien y aller. Par contre, qu'elle évite de dire 'pour les femmes et les petites filles'. Par pitié, qu'ils arrêtent à gauche cette espèce d'argumentaire bidon", enrage-t-elle dans Les Grandes Gueules.
"Ce n'est pas parce que la France serait gouvernée par une femme que ça se passerait mieux. Je ne voudrais pas plus d'une Margaret Thatcher, Angela Merkel ou Ségolène Royal", tacle-t-elle.
"On a du mal à adhérer"
L'éducateur Etienne Liébig, engagé à gauche, estime que cette arlésienne autour d'un retour de Ségolène Royal aux affaires ne parvient plus à être crédible.
"Le problème avec elle, c'est qu'à force, ça fait running gag. On a du mal à adhérer même si je pense qu'elle incarne symboliquement la gauche, et une personne qui puisse négocier", reconnaît-il.
Emmanuel Macron va dans tous les cas s'exprimer à 20h à la télévision pour tenter de fixer un cap et donner de la clarté sur la situation politique des prochains jours et prochaines semaines.