Salariés en open space: l'enfer c'est les autres

- - AFP
Près de 6 actifs sur 10 sont gênés dans leur travail par des nuisances sonores dues aux personnes. C'est le résultat d'une étude menée par Actineo l'observatoire de la vie au bureau et le CSA.
57% des actifs déclarent être souvent perturbés dans leur travail par des nuisances sonores dues aux personnes, dues aux allées et venues des collègues bruyants mais aussi, en moindre mesure, aux appareils (téléphones et autres imprimantes).
RMC s'est rendue dans une société d’une trentaine de salariés spécialisée dans l’équipement de la maison, à Paris. L'entreprise pratique l'open space. Sonneries de téléphone, bruits d'imprimante, conversations, pour Valérie, responsable de marché, le bruit est un cauchemar: "Il y a du bruit tous les jours, tout le temps donc à moins de travailler avec un casque qui isole complètement, on a énormément de mal à se concentrer".
"On a tous nos boules Quiès à portée de main"
En face d’elle, il y a Bertrand qui a la réputation de parler trop fort: "Même si j'arrive à me contrôler parfois au bout d'un certain temps au téléphone, je ne me contrôle plus. Donc forcément le volume augmente et ça commence à gêner ma voisine". Résultat, sa voisine Agnès a dû trouver une parade: "On finit par s'énerver donc on a tous nos boules Quiès à portée de main".
Pour Odile Duchêne, directrice de l’observatoire de la qualité de vie au bureau, le bruit rend surtout les salariés moins efficaces: "Ca participe de cet espèce d'irascibilité, on se rend compte que les gens vont être moins productifs parce qu'ils vont être plus fatigués. Ca nuit au travail et surtout ça nuit à la qualité du travail".
Et cela représente un coût pour l’entreprise, chiffré a plus de 50 milliards d’euros par an en France.