A Brétignolles-sur-Mer, malgré la ZAD, "le nouveau port de plaisance se fera" affirme un adjoint au maire
En quelques mois, les habitants de Brétignolles-sur-Mer en Vendée, ont vu une ZAD se former. Quelques cabanes, et une tour de guet sont installées depuis le mois d’octobre. Ils s’opposent à la construction d’un nouveau port de plaisance qui pourrait accueillir 1000 bateaux. Un projet qui est estimé à 43 millions d’euros.
Les opposants à ce port de plaisance dénonce notamment le besoin de détruire une partie de la dune et de creuser assez profondément dans la terre afin de permettre à la mer de passer. Pourtant malgré cette opposition le port se fera bel et bien selon Jean-Baptiste Rabiniaux, adjoint au maire de Brétignolles-sur-Mer.
"Le port se fera puisqu’il a toutes les autorisations de l’État et de la population. Les recours ne sont pas suspensifs. En France, on est en démocratie donc quand ce n’est pas suspensif ça veut dire qu’on peut entamer les travaux. C’est le seul port qui n’aura aucun impact sur la mer puisqu’il est justement sur les terres. Si la haute autorité gouvernementale du ministère de Nicolas Hulot a donné un avis favorable à ce projet, je pense que ce n’est pas parce que c’est une aberration écologique", explique-t-il.
Un risque écologique
L’autre question que soulève ce projet, c’est le prix que celui-ci est censé coûter. Selon Guillaume, Spécialiste en travaux maritimes, le prix annoncé n’est pas réaliste.
"Il faut savoir raison garder. On peut faire un port, il n’y a pas de problème avec ça. Il faut d’abord définir la nature du besoin parce qu’il faut savoir que la population qui fait de la plaisance est de plus en plus vieillissante.L’autre question que soulève ce projet, c’est le prix que celui-ci est censé coûter. On ne peut pas faire un port de presque 1000 places pour 40 millions d'euros. C’est grandement sous-estimé. En plus pour construire ce port, il faut faire sauter la digue naturelle qu’est la dune. Donc c’est un très gros risque. Si le projet est mal géré, le port sera inutilisable", prévient-il.
Pour le président de la Vigie, l’association qui s’oppose au projet depuis 2003, ce projet n’aboutira pas. "Ce port ne se fera jamais, c'est trop tard. Nous avons déposé cinq recours avec le cabinet de l'avocate Corinne Lepage à Paris", a-t-il expliqué dans Le Parisien.