"C’est important que le préjudice soit reconnu, mais...": les commerçants de Rouen sceptiques après les annonces d'Edouard Philippe
En déplacement à Rouen un mois après l’incendie de l’Usine Lubrizol, Edouard Philippe le Premier ministre, a annoncé vendredi la signature de deux conventions d’indemnisation, l’une envers les agriculteurs et l’autre concernant les commerçants, écartés jusqu’alors. Désormais, ils seront indemnisés pour leur pertes dans les deux semaines suivant l’incendie, dans la limite de 8000 euros.
"C’est important que le préjudice soit reconnu", se félicite Timothée qui estime cependant que cela ne couvrira pas les pertes de son restaurant, situé sur les quais presqu’en fa ce de l’usine de Lubrizol : "Un midi classique c’est 120 couverts et là on a fait à moitié moins", explique-t-il alors que le manque à gagner serait bien supérieur au plafond d’indemnisation.
"Je pense qu’on est sur le bon chemin cependant"
"8000 euros c’est ce qu’on a perdu les deux premiers jours après l’incendie. On attendait une indemnisation à hauteur de nos pertes, c’est-à-dire 5 fois supérieure à ça", juge Timothée.
Et les pertes continuent de s’accumuler un mois après l’incendie. Fabrice Antonsik, président des vitrines de Rouen, l'association des commerçants de la ville, espère des ajustements pour certains commerces.
"Il faut que la durée soit plus importante. Les montants doivent varier d’un commerce à l’autre. Des dispositifs ont le mérite d’exister pour aller vite pour 80% de nos commerçants, mais il y a 20% qui ne vont pas profiter de ce dispositif. Je pense qu’on est sur le bon chemin cependant", explique-t-il à RMC.