Cinq ans après l'explosion de Lubrizol, faut-il s’inquiéter quand on habite à côté d’un site Seveso?

Rouen, le 26 septembre 2019: l’usine chimique Lubrizol est en flammes. Une fumée noire envahit la ville. L’air est nauséabond, irrespirable, une odeur d'hydrocarbure qui pique le nez et la gorge pendant des jours.
Cinq ans plus tard, la justice n’a toujours pas déterminé l’origine de l’incendie, mais les autorités avaient promis plus de transparence et de sécurité pour les riverains des sites Seveso. Seveso, du nom de la directive européenne qui oblige l’État à identifier les industries à risque, qui produisent ou stockent des matières dangereuses pour l’homme ou l’environnement.
En France, il y a 2,5 millions de personnes qui vivent à moins d’un kilomètre d’un de ces sites. C’est le cas de Didier. Il habite en banlieue lyonnaise et il a écrit à RMC pour demander si les promesses d’il y a cinq ans ont été tenues.
Un nouveau dispositif
À ce jour, il y a plus de 1.300 sites Seveso en France et ils ne répondent pas tous aux mêmes exigences. Lubrizol était classé Seveso seuil haut, comme plus de 700 autres usines sur le territoire considérées comme les plus à risque. Et la réglementation a effectivement été renforcée. Elle impose davantage d’obligations en termes de prévention des incendies, mais aussi de gestion des accidents industriels.
Les contrôles ont aussi été plus nombreux. En Seine-Maritime, ils ont quasiment doublé en cinq ans. Résultats: 86 mises en demeure pour non-respect des règles, deux fois plus qu'en 2019.
Mais la vraie grande nouveauté, c’est le dispositif FR-Alert. Opérationnel depuis un peu plus d’un an, il permet d’envoyer des notifications à toute personne qui se trouve dans une zone de danger, via son téléphone. Il déclenche une alerte visuelle, sonore et envoie les consignes. Il n’y a rien à faire, c’est le portable qui explique tout. Un exercice est d'ailleurs prévu dans l’agglomération de Rouen le 15 octobre prochain.
Pour interpeller, lancer l’alerte sur un sujet qui vous concerne, une adresse: canousconcerne@rmc.fr