Crise des agriculteurs: "Si le ministre n'entend pas ce que l'on dit, ce sera la guerre"
C’est un rendez-vous capital pour les agriculteurs. Ils sont reçus à 11h ce vendredi au ministère de l’Agriculture par Stéphane Travers. Il sera question de la nouvelle carte des zones dites “défavorisées”. Les agriculteurs de ces zones, souvent escarpées, bénéficient d’une aide importante de Bruxelles, pour chaque exploitation concernée.
Seulement voilà, le nouveau découpage proposé par le ministère ne plait pas aux agriculteurs. De nombreuses exploitations (100 dans la Haute-Garonne, et même 400 dans le Tarn-et-Garonne) seraient privées de cette aide.
"On respecte les gendarmes, mais les représentants de l'Etat..."
D’où la colère depuis une semaine des agriculteurs du Sud-Ouest, avec blocus et opérations escargots à Toulouse et Montauban. Si le ministre ne revoit pas sa copie ce vendredi, les agriculteurs pourraient durcir le mouvement explique Amaury de Faletans, secrétaire général de la FDSEA de la Haute-Garonne, qui prévoit une "radicalisation des actions".
"Cela veut dire des actes qui vont être complètement incontrôlés par les organisations syndicales. Ce qu’ils ne feront pas c’est balancer des cocktails molotov et des bouteilles d’acide sur les gendarmes parce qu’on les respecte. Mais par contre tout ce qui représente l’Etat, sincèrement je ne réponds plus de rien aujourd’hui. Si le ministre n’entend pas ce que l’on dit c’est la guerre, à partir de midi. Certains jeunes ont dit: 'On n'a plus rien à perdre'. Et c'est le cas."