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Déversement d’acide à Florange: "J’ai ouvert ma gueule, j’ai été fiché"

Un employé sous-traitant d’Arcelor dénonce dans une vidéo avoir été contraint de déverser de l’acide illégalement sur le site de Florange.

Mardi, le parquet de Thionville a ouvert une enquête pour "atteinte à l’environnement". A l’origine, les révélations d’un chauffeur routier sous-traitant d’Arcelor. Dans une vidéo, celui-ci assure avoir été contraint de déverser de l’acide dans un dépotoir de l’usine ArcelorMittal de Florange. Depuis qu’il a dévoilé la vidéo, il ne travaille plus: "Je n’arrive plus à trouver dans mon domaine, à l’usine, rien. J’ai ouvert ma gueule et maintenant on est fiché".

"Au premier dépotage, à la première vidange, on ferme sa gueule"

Invité de Jean-Jacques Bourdin mercredi, il raconte pourquoi il n’a d’abord pas parlé. "Au premier dépotage, à la première vidange, on ferme sa gueule. Il y avait un chef de la société sous-traitante qui m’accompagnait. On ne dit rien, on fait ce qu’on a à faire. On est intérimaire. La vie n’est pas facile pour un intérimaire. On fait ce qu’il y a à faire, et voilà". Mais il finit par alerter un ami sapeur- pompier. "Je lui ai montré la vidéo. Il a tenu au courant la hiérarchie d’Arcelor. Et quelques jours plus tard je me suis fait dégager. Mais je le dis tout de suite, ce n’est pas de sa faute".

ArcelorMittal assure n’être "en aucun cas à l’origine de prétendus déversements irréguliers sur la zone de stockage". Mais si les faits étaient avérés "ils seraient extrêmement graves et contraires à toutes les règles d’ArcelorMittal".

A.M.